La Chine s’attaque au football européen

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La Chine risque d’effectuer une révolution dans le domaine du football, et ce n’est qu’un début. Le club espagnol « Atletico » ne sera certainement pas le seul exemple, illustrant cette affirmation, mais l’arrivée du capital chinois ne devrait pas provoquer une révolution sur ce marché.

C’est ainsi que les experts russes du sport ont commenté l’acquisition de 20% du capital du club « Atletico » de Madrid par le patron de Dalian Wanda, Wang Jianlin. Il a déboursé pour l’acquisition 45 millions d’euros. L’homme d’affaires a promis d’investir 15 autres millions dans une nouvelle base d’entraînement pour le club.

C’est une première. Les entrepreneurs chinois tentent activement d’entrer sur le marché de football russe.

« Si nous nous basons sur la persistance naturelle des Chinois pour résoudre n’importe quelle question, l’argent chinois pourrait réaliser une certaine révolution dans le football mondial », explique le producteur et le commentateur sportif de télévision et Grigori Tvaltvadzé.« L'acquisition de 20% du capital d’ « Atletico » en dit beaucoup sur les intentions des Chinois. Mais d'autre part, de nombreux clubs anglais appartiennent à des cheiks des pays du Moyen-Orient, ce qui n’a aucunement changé la situation dans le football européen. Je ne peux pas tirer des conclusions sur l’expansion de la Chine dans le football mondial en me basant sur un seul fait. Attendons un peu et regardons ce qui va se passer. Si les Chinois vont se mettre à acheter tous les clubs espagnols, nous pourrions peut-être parler de cela plus sérieusement ».

Mais Wang Jianlin a l’intention d’investir non seulement dans « Atletico », mais aussi dans la ligue espagnole. L’homme d’affaires chinois a reconnu qu’il s’intéresse aussi à d’autres clubs de football, en dehors de l’Espagne. Son prochain objectif – le « Southampton » britannique. Selon le patron de Dalian Wanda, l’acquisition des clubs de foot, c’est une bonne occasion pour promouvoir trois ou quatre joueurs chinois dans les équipes européennes de premier rang.

La société Dalian Wanda est déjà propriétaire d’un réseau de centres de production et des salles de cinéma aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans plusieurs autres pays d’Europe. Cet élargissement du groupe chinois a donné des raisons aux experts d’évoquer une expansion de la Chine dans le domaine du cinéma en 2-3 ans. Selon le commentateur sportif Sergueï Roumiantsev il faudra attendre 2-3 ans pour pouvoir juger si les intentions de la Chine dans le domaine du football sont sérieuses. L’Europe est certes intéressée par le capital chinois, mais il y a écueils à éviter.

« Si les hommes d'affaires chinois vont se mettre à acheter activement des clubs européens et investir des fonds dans le football européen, cela aura des conséquences positives sur le financement du football en Europe », est persuadé Sergueï Roumiantsev. « Mais je ne suis persuadé que les Chinois vont se ruer vers le marché du football européen. Le football n’est pas vraiment un sport rentable. Compte tenu des problèmes économiques dans la zone euro, les Chinois ne vont pas se bousculer au portillon. Atletico ne sera certes pas le seul exemple, surtout que les entrepreneurs européens sont très actifs dans ce domaine ».

Wang Jianlin prévoit de réaliser une transaction estimée à 3 milliards d’euros avec des partenaires espagnols. On sait cependant que l’homme d’affaires chinois envisage d’ouvrir prochainement avec des partenaires de Madrid trois écoles de formation pour les footballers en Chine et organiser des voyages annuels d’ « Atletico » en Chine.

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