Le contrat de livraison à la Russie de porte-hélicoptères français Mistral doit être respecté, a estimé samedi l'ancien ministre français de l'Industrie et actuel maire de la ville de Nice Christian Estrosi, ajoutant qu'il ne soutenait pas personnellement les sanctions antirusses.
"Je pense qu’il serait inacceptable que la France ne livre pas les Mistral. J’ai moi-même, en tant que ministre de l’Industrie entre 2008-2010, participé à la conclusion du contrat sur les navires de guerre de type Mistral", a déclaré l'homme politique lors d'un point de presse consacré à l'arrivée du train rénové Moscou-Nice.
Et de rappeler que la Russie avait choisi la France et avait ainsi sauvé une centaine d'emplois à un moment où la crise économique et industrielle n'était pas des moindres.
"Je suis en désaccord avec l’attitude du gouvernement français", a ajouté M.Estrosi.
Le contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux bâtiments de guerre de classe Mistral a été signé entre la Russie et la France en 2011. La livraison du premier des deux navires, le Vladivostok, aurait dû avoir lieu cet automne, mais elle a été suspendue par le président français François Hollande sine die au motif que les conditions "n'étaient pas réunies" en raison de la crise ukrainienne.
Moscou envisage de réclamer à la France une indemnité pour le non-respect du contrat.