"Les nouvelles restrictions mises en place à une étape si importante des négociations, notamment des sanctions supplémentaires imposées contre l'Iran dans le domaine nucléaire, pourraient torpiller nos efforts à ce moment critique", lit-on dans une déclaration conjointe des ministres publiée sur le site internet du quotidien Washington Post.
Tout en appelant à encourager les négociations sur le programme nucléaire iranien, les chefs de diplomatie ont souligné la "nécessité d'exercer une pression sur l'Iran à l'aide des sanctions en vigueur", rapporte le journal.
Les ministres ont dans le même temps fait savoir que ces sanctions seraient durcies si Téhéran violait ses engagements.
"Nous déclarons ouvertement que si l'Iran déroge à ses engagements et refuse de conclure un accord universel, vérifiable et répondant aux exigences de la communauté internationale, nous n'aurons aucun autre choix que d'accentuer les pressions exercées sur ce pays", souligne la déclaration.
Les ministres ont également indiqué qu'il s'agissait d'une chance historique de régler le problème nucléaire iranien, chance qui pourrait ne plus se présenter.
Aux termes de l'accord intermédiaire conclu le 24 novembre 2013 à Genève, l'Iran et les six médiateurs internationaux (Russie, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Allemagne) auraient dû élaborer avant le 20 juillet 2014 un document définitif garantissant le caractère pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée graduelle des sanctions décrétées contre Téhéran. Ce délai n'a cependant pas été respecté.
Les Six et Téhéran se sont alors donné jusqu'au 24 novembre pour solder ce dossier épineux qui empoisonne les relations internationales depuis plus de dix ans. Ce nouveau délai n'ayant pas été respecté non plus, les négociateurs ont de nouveau reporté la date limite de la conclusion de l'accord, cette fois-ci au 30 juin 2015.
Le président du parlement iranien Ali Larijani a déclaré mi-janvier que la République islamique pourrait reprendre l'enrichissement d'uranium si l'Occident décrétait de nouvelles sanctions contre Téhéran.