Une fois dehors, un temps soupçonné d'être un complice du terroriste, il a d'abord été longuement interrogé par la police avant de fournir de précieuses indications sur la configuration du petit supermarché qui ont permis de préparer l'assaut du Raid.
«Ce jour-là, j'ai perdu mon collègue, un ami (tué par Coulibaly, NDLR). Le plus dur, c'est d'oublier ces moments. Mais les félicitations me font plaisir», confiait ce week-end Lassana Bathily au Figaro. Ce soir, à 18h30 place Beauvau, beaucoup de monde se pressera autour du jeune homme: des ex-otages et leurs familles, la direction du magasin qui l'emploie depuis deux ans, des élus parisiens, le préfet de police et des responsables des services qui sont intervenus le 9 janvier porte de Vincennes. Lassana Bathily a également invité plusieurs de ses amis. Ils sont nombreux depuis que le natif de la région de Kayes, terre d'émigration à l'ouest du Mali, est arrivé en France en 2006.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a fait un discours pour saluer le geste de l'homme. Il est devenu "le symbole d'un islam de paix et de tolérance", a-t-il estimé.
En France depuis 2006, Lassana Bathily, 24 ans, avait déposé en juillet 2014 une demande de naturalisation.
Près de 300.000 personnes avaient signé jeudi dernier une pétition demandant à François Hollande d'accorder la nationalité française à Lassana. La pétition, initiée par le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) et mise en ligne sur le site change.org, demandait également que la légion d'honneur soit remise à l’homme.
Le président François Hollande avait téléphoné à Lassana pour le féliciter de son geste. Présent à Paris pour la marche de Paris dimanche 11 janvier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait lui aussi "remercié" l’employé du magasin, lors d'un discours en hébreu à la Grande synagogue de Paris.
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