L’Occident incroyant VS l’Orient sage

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Il y avait d’abord la coïncidence d’intérêts de la Russie et de la Chine. Moscou était en quête de marchés d’écoulement des ressources énergétiques. Pékin avait besoin d’une nouvelle source fiable. Ainsi, le point de départ des nouveaux projets stratégiques des deux puissances mondiales s’est ébauché il y a dix ans.

L’entente est intervenue. Le contrat du siècle est signé. C’est ainsi que les experts apprécient le premier projet grandiose russo-chinois. La présence de la RPC parmi les principaux consommateurs de gaz russe permet de se faire une idée concrète de l’ampleur, des délais et des itinéraires de livraisons.

La part du gaz naturel dans le réseau énergétique de l’Empire céleste augmente constamment. Selon les pronostics des experts, la PRC assurera dans 25 ans 14% de la demande mondiale de combustibles en se classant deuxième après les Etats-Unis. La Russie se montre prête à satisfaire une grande partie des besoins croissants de la Chine. Au micro le directeur de l’Institut d’économie mondiale et des relations internationales de l’Académie des sciences de Russie Vassili Mikheev :

« La Chine a engagé il y a près d’une décennie le programme de refonte de l’industrie dans le Nord-Est où il y avait la base industrielle aménagée dès les années 1950. Elle n’était plus compétitive et il a été décidé de la moderniser. Pour y parvenir il a fallu assurer des livraisons convenables de pétrole et de gaz. La Russie s’est vue offrir dans ce contexte des possibilités supplémentaires et la coïncidence d’intérêts s’est raffermie. »

La RPC devient grâce au projet conjoint russo-chinois « Force de la Sibérie » en vertu du contrat signé un marché réel et non pas potentiel d’écoulement du gaz. Des spéculations concernant l’alternative au marché de l’UE tombent mal à propos. La Chine ne saurait que compléter ou compenser la baisse de demande en Europe. Or, Moscou et Pékin ne se contentent pas des acquis enregistrés et envisagent les livraisons supplémentaires de gaz russe suivant d’autres itinéraires, par exemple par le gazoduc « Altaï ». Au micro le vice-directeur général pour les problèmes gaziers du Fonds de la sécurité énergétique nationale Alexei Grivatch :

« La Russie se heurte aux difficultés liées à son marché d’exportation traditionnel : l’Europe. Le gazoduc « Altaï » suppose le chargement et l’exportation de gaz des gisements de la Sibérie occidentale. Il est possible d’aménager vite cet itinéraire. La base de ressources est pratiquement prête. Pour la Russie c’est une possibilité de diversifier les livraisons et de compenser les risques liés aux tendances négatives au marché européen de gaz. »

Le contrat du siècle ouvre des perspectives à la Chine en lui promettant le renforcement de la sécurité énergétique et une percée dans l’amélioration de la balance énergétique. 70% reviennent pour la part du charbon ce qui entraîne d’immenses risques écologiques et sociaux pour une économie d’une telle ampleur.

Les experts répondent sans hésiter à la question si le gaz russe suffira pour satisfaire les besoins croissants de la RPC que d’immenses réserves de combustibles en Russie suffiraient en plus de la Chine, pour d’autres pays de la région d’Asie-Pacifique.

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