Le juge Jose Castro a décidé de traduire en justice Cristina de Borbon, 49 ans, sur base des documents transmis aux enquêteurs par l'association anti-corruption Manos Limpias (mains propres). Le juge estime que ces accusations pourraient suffire pour un procès. D'après les documents présentés, l'infante est soupçonnée d'avoir participé à deux crimes financiers contre le trésor public en 2007 et 2008. Le parquet demande une punition sévère: huit ans de prison et une amende de près de 2 millions d'euros.
Son mari Inaki Urdangarin, qui a présidé la fondation sans but lucratif Noos et, selon les enquêteurs, a détourné 5,6 millions d'euros du budget de l’État à l'aide de ses complices, pourrait faire face à une sentence encore plus grave: 26 ans de prison. Aujourd'hui les perspectives de la princesse sont peu réjouissantes, bien qu'encore en décembre ses avocats espéraient des allègements considérables des accusations, voire leur abandon complet. Début décembre, le procureur Pedro Horrach s'est prononcé pour l'annulation de l'enquête contre l'infante car les accusations ne se fondaient que sur sa connaissance éventuelle des crimes de son mari sans avoir de preuves directes. Le collège des avocats représentant l’État demandait pour elle une punition administrative et une amende de 168 600 euros.