De nouvelles sanctions contre l'Iran?

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La représentante des Etats-Unis auprès à l’ONU Samantha Power a déclaré que l'introduction des sanctions supplémentaires contre l'Iran pourrait porter sérieusement préjudice aux négociations sur le programme nucléaire iranien.

La nouvelle majorité républicaine au Sénat, ainsi que certains démocrates, envisagent de renforcer le régime des sanctions contre l'Iran.

La république islamique d'Iran s’est retrouvée sous les sanctions des Etats-Unis presque immédiatement après sa formation en 1979. Le commerce et les transactions financières avec ce pays étaient toujours très limités. En 1996 la loi d'Amato-Kennedy, qui lutte contre les investissements dans le secteur gazier et pétrolier de la république islamique d’Iran, a été adoptée. Cependant l’Iran a réussi à survivre avec les sanctions américaines unilatérales. Les problèmes dans ce pays ont commencé dans les années 2000.

Le développement des technologies nucléaires de l’Iran a alarmé la communauté mondiale et ce problème, relevant à l’origine de la compétence de l’AIEA, a été transmis sur la table du Conseil de Sécurité de l’ONU. De 2006 à 2010, le Conseil de sécurité a adopté quatre résolutions prévoyant l’introduction des sanctions internationales contre des sociétés iraniennes et des personnes physiques susceptibles d’avoir violé leTraité sur la non-prolifération des armes nucléaires(TNP).

Les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU ont créé pour l'Iran l'image d'un des régimes les plus sinistresdu monde, provoquant ensuite toute une vague de sanctions unilatérales. Les déclarations belliqueuses de Téhéran pendant la présidence d'Ahmadinejad, qui a refusé de discuter sérieusement de son programme nucléaire, n’a fait que de rajouter de l’huile sur le feu.

Déjà dans les années 2012-2013, le taux de croissance économique de l'Iran est tombé à 0,4%, et plus de 6000entreprises se sont retrouvées au bord de la faillite.

Une grave menace pour le régime de stabilité est survenue. Cela a forcé le chef suprême, l'ayatollahKhamenei et ses condisciples de donner une chance au nouveau président Hassan Rouhani et son équipe pour sauver le régime.

Soyons objectifs : les sanctions qui ont été introduites, ont joué un certain rôle dans le développement économique du pays. Sous leur pression, certains changements se sont opérés dans l’élite iranienne et le gouvernement iranien est en train de se détourner de la voie de la confrontation vers les compromis.

A en juger par les déclarations de Téhéran, et surtoutpar les propos du président Hassan Rouhani, un besoin est ressenti de la part du gouvernement iranien de résoudre le problème iranien de se libérer du fardeau des sanctions qui ont été introduites par le Conseil de Sécurité de l’ONU, mais aussi par les pays occidentaux.

Téhéran n’a donc pas vraiment le choix. Le dilemme est simple: soit une catastrophe politique et économique est imminente, soit il faut passer un compromis sur le nucléaire. Et à l’heure actuelle, toutes les forces des négociateurs (les six pays médiateurs et l’AIEA) sont concentrées sur l’accord à passer sur le prix de faire ces compromis. Des négociations diplomatiques ont actuellement lieu.

Après l'accord de Genève du 24 novembre 2013 entre les «six» négociateurs internationaux (il s’agit des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Allemagne) et l’Iran, la situation concernant les négociations sur le problème iranien a changé pour le mieux et de manière radicale. Et il est fort probable que d’ici à la mi-2015 un accord global sera conclu à la mi-2015, effaçant de l’ordre du jour mondial le problème nucléaire iranien.

Toutefois les remarques anti-iraniennes des députés républicains au Sénat américain, provoquées par des raisons de la politique interne, ne restent pas moins dangereuses pour le status quo fragile qui existe aujourd’hui dans ce domaine. Samantha Power a raison à 100% : l'imposition de sanctions supplémentairescontre l'Iran pourrait sérieusement endommager lesnégociations sur le programme nucléaire iranien.Ajoutons que même les discussions à la veille d’une nouvelle étape du processus des négociations, qui démarre le 15 janvier, ne sont totalement inappropriés.

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