La Russie développe son matériel de guerre sur fond des relations tendues avec l’Occident, et les États-Unis ne devraient pas sous-estimer plusieurs armements conventionnels puissants qui équipent l’armée russe et pourraient être vendus à d’autres États, indique le journaliste Dave Madjumdar, expert en armements, dans un article publié dans magazine bimensuel National Interest.
Il énumère notamment cinq armements meurtriers qui devraient préoccuper particulièrement les États-Unis.
La première place revient au chasseur polyvalent Su-35 ou (Flanker-E+ selon la classification de l’OTAN) produit par l’avionneur Sukhoï. C’est une version modernisée du Su-27 soviétique. L’avion a une vitesse et un plafond très élevés et emporte une quantité prodigieuse d’armements. Son avionique très perfectionnée fait de lui un adversaire redoutable des chasseurs américains, souligne le magazine.
Vient ensuite le sous-marin à propulsion électrique « Amour ». Si les sous-marins conventionnels cèdent à leurs analogues nucléaires du point de vue de l’autonomie de navigation, ils ont l’avantage d’être très silencieux et sont de ce fait particulièrement dangereux pour les bâtiments de surface.
Le char T-90 occupe la 3e position sur la liste. Il possède de bonnes caractéristiques techniques mais est en revanche beaucoup moins coûteux que les analogues occidentaux comme le Léopard2 ou le M1M2 « Abrams ». Le char combine un équipement de pointage, de surveillance, de liaison et de navigation perfectionné avec un système de protection efficace.
Le missile anti-navires P-800 « Onyx », qui a servi de prototype pour la batterie russo-indienne Bramos, occupe la 4e position. Le missile était initialement conçu pour la destruction d’objectifs de surface mais peut également être utilisé au sol et son rayon d’action est le cas échéant multiplié de plusieurs fois. Dans sa version antinavires, le missile possède un rayon d’action de 300 km, laissant loin derrière son analogue américain « Harpoon », précise l’article.
La liste se termine avec la torpille à propulsion à vapeur 53-65 datant de l’époque soviétique. Elle est particulièrement dangereuse pour les bâtiments américains qui ne possèdent pour le moment aucun moyen de protection.
Comme le fait remarquer l’auteur, la Russie exporte avec succès ces armements et le nombre de ses clients ne cesse d’augmenter. Aussi, l’Inde a l’intention d’acheter deux sous-marins Amour et a en dotation la batterie Brahmos. La Chine souhaite pour sa part acheter plusieurs Su-35 après avoir acquis un lot de torpilles « 53-65 ». Par ailleurs, de nombreux pays ont d’ores et déjà acquis des chars T-90.