La décision d'Israël de geler le transfert des taxes fiscales à l'Autorité palestinienne risque d'aggraver la situation déjà très tendue dans la région et d'éloigner la possibilité de régler la crise par la voie négociée, a déclaré mardi une porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.
L'Etat hébreu a gelé le transfert d'environ 127 millions de dollars de taxes collectées pour le compte de l'Autorité palestinienne. Cette démarche a été entreprise en réponse à la décision des dirigeants palestiniens d'adhérer à la Cour pénale internationale (CPI) pour attaquer en justice des responsables politiques et militaires israéliens.
"Les deux parties doivent s'abstenir de toute action susceptible de dresser des obstacles au prompt retour à la table de négociations", a indiqué la porte-parole.
Elle a également souligné que le gel des transferts va à l'encontre des ententes conclues dans le cadre du Protocole de Paris sur les relations économiques entre Israël et la Palestine.
Vu la gravité de la situation, l'Union européenne a fait savoir qu'elle "soutiendrait plus vivement que jamais" les efforts visant à instaurer une paix durable fondée sur le concept de deux Etats, y compris via les structures du Quartette de médiateurs internationaux sur le conflit arabo-israélien (Russie, Etats-Unis, Union européenne et Onu).