Ainsi, les principes démocratiques de la société européenne sont défigurés : au lieu du multiculturalisme – le nationalisme, au lieu de la tolérance – le radicalisme, au lieu de la liberté – la lutte des autonomies pour la séparation.
L’Union européenne et un chaudron bouillant de cultures, d’ambitions politiques et économiques. Beaucoup de gens ayant aspiré à y pénétrer y ont réussi. Or, la politique de multiculturalisme proclamée par les politiciens européens comme la panacée s’est sérieusement compromise, dit le chef de chaire de politique régionale de l’Institut du service public et de la gestion de l’Académie russe d’économie et du d’administration publique auprès du président de Russie Vladimir Chtol :
« Cette politique n’a pas contribué à régler les problèmes : plusieurs ressortissants d’autres pays et continents ne parviennent pas à s’adapter, à s’intégrer au milieu d’habitation. Cela concerne, en particulier, la diaspora turque, en premier lieu en Allemagne où elle est pratiquement séparée des habitants du pays. Les enfants n’apprennent pas souvent la langue, l’enseignement à l’école est séparé. De multiples problèmes surgissent. La même chose dans plusieurs autres grands pays européens. Selon les experts, les plus grandes villes européennes : Bruxelles, Berlin, Paris seront composées à plus de 45% de musulmans d’ici au milieu du XXIe siècle. »
Un tel afflux de migrants est nuisible à l’économie : au lieu de travailler, plusieurs d’entre eux préfèrent recevoir une allocation-chômage substantielle, une assistance matérielle pour les enfants et un logement gratuit. Un tel « tourisme » en quête d’allocations sociales est attrayant pour les citoyens de plusieurs pays pas très riches de l’UE : de la Roumanie et de la Pologne. Les habitants se montrent indignés. Les nationalistes et les radicaux deviennent de plus en plus nombreux, souligne le chargé de cours de la chaire d’intégration européenne de l’Institut d’Etat des relations internationales de Moscou Alexandre Tevdoy-Burmuli :
« Il existe de multiples solutions institutionnelles, juridiques et politiques qui permettent aux immigrés de s’adapter à une nouvelle société. Or, ils n’ont parfois la moindre intention de s’y adapter. Les incidents ne manquent pas, l’islamisme prend de l’ampleur en Europe. C’est un problème en suspens. La solution n’est pas trouvée. »
Les marches contre l’islamisation de l’Occident jouissent d’une popularité de plus en plus grande en Europe. Une manifestation de ce genre à réuni à Dresde près de 17,5 mille participants. Mécontentes de la position officielle des autorités sur toute une série de volets d’importance vitale, plusieurs autonomies et provinces comme l’Ecosse ou la Catalogne aspirent à l’indépendance, poursuit Vladimir Chtol :
« Le séparatisme a toujours existé en Europe et a pris ces derniers temps de l’ampleur. L’exemple des Basques, de l’Ecosse le confirme tout comme la situation au plus haut point instable dans les Balkans, dans plusieurs pays de l’ex-Yougoslavie fédérale. Il existe en Allemagne des minorités nationales ayant leurs ambitions. Cela concerne également la Belgique, les Pays-Bas, plusieurs autres pays. C’est une menace sérieuse. »
La menace émanant pour les pays européens du séparatisme ne disparaîtra pas d’elle-même, ce problème s’accentuera. Plus d’attention accordent les politiciens des pays de l’UE aux questions urgentes et plus activement les provinces mécontentes aspirent à se débarrasser d’une telle administration et à diriger le pays indépendamment.