Les crashs d’Air Asia et d’Air France en 2009 ont beaucoup en commun (expert)

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Milian Heymann, expert brésilien de l’aviation civile et ancien pilote, compare le crash de l’appareil malaisien à la catastrophe survenue près des côtes brésiliennes en 2009, dans un entretien accordé à La Voix de la Russie.

La catastrophe aérienne du vol QZ8501 d’Air Asia et du vol AF 447 d’Air France en 2009 ont beaucoup en commun. L’avion d’Air France était en train de tomber au moment où il se trouvait à la surface de l’eau, selon les experts. L’appareil ne volait plus à ce moment-là à cause d’une perte trop importante d’altitude et se trouvait sous l’influence de la gravité.

On appelle cet état spirale descendante en aviation. Le pilote avait beau essayer de redresser l’avion, mais il continuait à tomber. A en juger par les photos, l’appareil a effectué une chute libre et a explosé alors qu’il se trouvait encore dans l’air.

La similitude des conditions météorologiques et le fait qu’il s’agit d’un avion du même fabricant, fait penser au fait que le tube de Pitot (l’instrument qui mesure la vitesse et l’altitude) aurait pu geler, les données sur le vol étaient perdues et les pilotes ne pouvaient pas comprendre dans quelles conditions ils se trouvaient.

Le problème, c’est que cette compagnie malaisienne ne fait pas partie de la liste des compagnies aériennes qui paient pour le suivi par satellite de leurs appareils. Ce suivi est utilisé pour pouvoir détecter rapidement les boîtes noires de l'avion. Beaucoup de questions liées à la sécurité dépendent de l’argent dans l’aviation. Et c’est de la cupidité.

Le seul projet d’avion que je connais et qui incluait l’élément Project Pilot (pilote professionnel) c’est la compagnie Lockheed Electra. Moi, j’étais pilote de la compagnie aérienne brésilienne Embraer. On ne nous demandait pas notre avis en ce qui concerne l’équipement du cockpit. Les employés des sociétés commerciales, qui savaient que j'avais beaucoup plus d'expérience, me demandaient mon opinion sur telle ou telle question technique. Mais ce n’était pas une obligation.

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