"La crise syrienne ne peut être désamorcée que par des moyens politiques. Nul ne peut être exclu de son règlement ni à l'intérieur de la Syrie ni en dehors de ce pays, ce qui se rapporte notamment à la Russie et à l'Iran. Il est vrai que nous avons avec eux des vues différentes sur le régime d'Assad, mais si nous voulons que la Syrie soit un pays prospère, nos négociations sur cela avec la Russie sont naturelles et seront poursuivies", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à Ankara.
Cela dit, M.Çavusoglu a toutefois réitéré la position invariable de la Turquie sur l'illégitimité du président syrien Bachar el-Assad.
Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch a annoncé jeudi dernier qu'une rencontre consacrée au règlement du conflit syrien aurait lieu à Moscou fin janvier 2015. Selon le chef du parti d'opposition syrien Syria Al-Watan Majid Niaz, la rencontre pourrait se tenir le 22 ou le 26 janvier.
En novembre, la Russie a reçu un groupe d'opposants civils et militaires syriens, puis une délégation du régime de Damas conduite par le chef de la diplomatie Walid Mouallem. Ces visites ont permis à Moscou d'arracher un accord sur la reprise des discussions syro-syriennes, bien que sa date n'ait pas été fixée.
Le conflit armé qui fait rage en Syrie depuis mars 2011 a déjà fait plus de 200.000 morts, selon Nations unies. D'après les autorités de Damas, les troupes gouvernementales sont confrontées à différents groupes extrémistes qui comptent des mercenaires étrangers dans leurs rangs, avant tout au groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui a proclamé un califat islamique sur les territoires irakiens et syriens sous son contrôle le 29 juin dernier.