Les rapports entre la Russie et l’UE en 2014

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Les rapports entre la Fédération de Russie et l’Union Européenne en 2014 ont été marqués par la crise ukrainienne, les sanctions de l’Occident contre la Russie, les mesures de rétorsion de la Russie, la campagne antirusse dans les médias occidentaux. Or ils ont commencé à empirer bien avant, considère l’ambassadeur de Russie à l’UE Vladimir Tchijov.

« Les problèmes s’accumulaient graduellement et ont commencé bien avant le coup d’Etat à Kiev, a dit Vladimir Tchijov lors d’un duplex Moscou-Bruxelles depuis l’Agence d’information internationale Rossiya Segodnya. Ils provenaient d’une compréhension erronée du rôle de la Russie dans le monde contemporain et de celui de l’UE. L’Union Européenne est apparue comme un mécanisme de prévention d’une nouvelle grande guerre en Europe, qui en vertu de l’expérience historique engageait, en premier lieu, les Allemands et les Français. Ensuite tout cela s’est transformé en une sorte de temple scintillant au sommet d’une montagne, auquel tous devaient aspirer. A présent le rayonnement de ce temple s’est un peu terni avec l’apparition des eurosceptiques, devenus actifs sur fond de crise économique. »

L’UE continuait de générer des idées, dans la zone d’influence desquelles se sont trouvés des pays dits de « voisinage commun » - terme assez humiliant pour les pays de l’ex bloc socialiste. De premières graines de discorde ont été semées par le programme de « Partenariat oriental », élaboré par les ministres des AE de Pologne et de Suède. A titre d’exemple M. Tchijov a mentionné la situation avec l’annulation du régime des visas entre l’UE et la Russie. D’après lui, les parties étaient à quatre reprises sur le point de prendre cette décision. Au dernier moment l’UE soit ne se décidait, soit ne voulait pas faire un pas au-devant. Il y a un exemple d’un autre domaine – celui de coopération en matière de sécurité européenne.

« En 2010 la chancelière allemande Angela Merkel a proposé à la Russie de créer un mécanisme de prise commune de décisions par l’UE et la Russie dans la sphère de politique extérieure et de sécurité. La Russie a soutenu cette proposition. Il s’est avéré ensuite que l’initiative avait suscité une réaction controversée de la part des partenaires de l’Allemagne pour l’UE et était mise sous le tapis, sinon enterrée. »

Quant à la crise ukrainienne de 2014, elle est devenue un moment de vérité, estime l’ambassadeur de Russie à l’UE.

D’après M. Tchijov, les sanctions imposées par l’UE à la Russie après sa réunification avec la Crimée, sont au regard du droit international des restrictions illégales. Les sanctions ont été annoncées dès le début comme ne visant pas la population. Or les récentes sanctions contre la Crimée perturbent la vie normale dans la péninsule. Et si la Crimée n’est pas reconnue comme un territoire de Russie, alors les sanctions sont dirigées contre l’Ukraine. « Une absurdité en plus de la nuisance », a remarqué ironique M. Tchijov.

Aujourd’hui il est nécessaire de rechercher une issue à cette impasse. Des contacts directs entre l’UE et l’Union économique eurasiatique s’imposent dans un avenir immédiat, a remarqué le diplomate. L’intérêt pour de tels contacts existe. Mais seront-ils suivis d’actes ? On le verra dans les jours qui viennent, quand l’Europe sortira de sa « torpeur de Noël ».

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