La guerre économique est déclarée à la Russie, écrit le journaliste brésilien Antonio Gelis-Filho sur le site Carta Maior dans un article qui porte sur la russophobie rampante en Occident et ses origines.
Le journaliste en cite quelques-unes. Tout d'abord, la Russie refuse le rôle de perdant dans la "guerre froide". Ensuite, Moscou dresse des obstacles à la propagation du capital financier occidental dans le pays. Et enfin, l'Occident diabolise la Russie parce qu'elle s'oppose aux tentatives de l'Ukraine de s'intégrer dans l'espace géopolitique occidental.
Selon Gelis-Filho, la logique des sanctions économiques (imposées contre la Russie, ndlr) consiste à faire souffrir le peuple russe à un degré tel qu'il "entende enfin la voix du bon sens", périsse dans les rues, renverse son gouvernement et obéisse à toute exigence de l'Occident.
Le journaliste explique toutefois pourquoi cela ne se produira pas.
Les sanctions économiques antirusses affectent également l'Europe. En outre, la dévaluation du rouble est en quelque sorte compensée par la chute du prix du pétrole, car les revenues des sociétés pétrolières provenant de la vente du brut à l'étranger se chiffrent en dollars, alors que les dépenses s'effectuent en roubles. Enfin, fait remarquer Gelis-Filho, à la différence des années 1980, l'influence de la Chine a beaucoup augmenté dans le monde d'aujourd'hui. Les liens entre la Russie et la Chine se sont resserrés ces derniers temps, et il ne s'agit pas seulement des relations politiques et économiques, mais aussi de la coopération militaire.
Il est peu probable que Pékin cesse de soutenir son allié stratégique, conclut le journaliste.