"Les explications selon lesquelles certaines conditions ne seraient pas réunies pour nous remettre ces navires, personne ne compte les accepter de notre côté, nous ne les considérons pas comme un cas de force majeure prévu par le contrat. C'est simplement, si vous voulez, la démonstration de la faiblesse géopolitique de la France", a fait savoir M. Rogozine dans une interview accordée à la chaîne Rossia-24.
Selon lui, la France "se soumet à la pression de ses collègues de l'Otan, dont elle a récemment réintégré [le commandement militaire], voilà la conséquence directe de telles dépendances".
M. Rogozine a ajouté que des délais prévus par contrat arriveraient à échéance "prochainement", notamment concernant des compensations.
La livraison du premier des deux Mistral, le Vladivostok, aurait dû avoir lieu cet automne, mais elle a été suspendue par le président français François Hollande sine die au motif que les conditions "n'étaient pas réunies" en raison de la crise ukrainienne. Moscou a déclaré pour sa part attendre soit les navires, soit le remboursement de l'argent versé.
Début décembre, le premier ministre français Manuel Valls a déclaré qu'il était encore prématuré de parler de l'échec de la vente des Mistral.
Le contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux navires de classe Mistral a été signé entre la Russie et la France en en 2011. Il s'agit du contrat technico-militaire le plus important qui ait jamais été signé entre les deux pays, l'entente ayant suscité l'hostilité des Etats-Unis et de l'Otan.