Le leader russe est sûr que le pays est capable de résoudre toutes les tâches qui se posent devant lui :
Nous vivons les moments difficiles ce qui s’explique par une conjonction de facteurs objectifs et aussi subjectifs. En effet, il fallait prendre plus rapidement les décisions qui s’imposaient. Je pense cependant que la politique du gouvernement et de la Banque centrale est globalement correcte et nous avons toutes les raisons de croire que nous pourrons réaliser les taches sociales fixées dans les décrets de 2012, en nous appuyant sur la stabilité macroéconomique et les réserves dont nous disposons. En persévérant dans cette voie, nous sortirons finalement de la crise actuelle à court ou à moyen terme.
En répondant à la question de savoir si la situation économique difficile actuelle était due au rattachement de la Crimée, Poutine a appelé à profiter de la situation pour consolider le pays en faisant en particulier valoir que c’était la ligne privilégiée par les dirigeants de l’État :
Nous devons le comprendre, il faut lutter si nous voulons nous préserver. Il faut changer le pays pour le mieux et profiter de la situation actuelle pour restructurer notre économie. Nous devons devenir plus indépendants si nous ne voulons pas nous retrouver dos au mur. C’est le choix que nous avons et la Crimée n’a rien à voir là-dedans.
En balayant catégoriquement les tentatives d’accuser la Russie du déclenchement d’une nouvelle « guerre froide », Vladimir Poutine a montré pourquoi les pays occidentaux étaient en train d’attiser la tension :
Nous n’attaquons personne et ne faisons que protéger nos intérêts. C’est précisément cela qui agace nos partenaires occidentaux et américains plus particulièrement. Nos démarches dans le domaine de la sécurité ne provoquent aucunement la montée des tensions.
Le leader russe a fait valoir en parlant de l’Ukraine que Moscou estime que la crise dans ce pays doit être réglée par la voie des négociations :
J’espère que nous arriverons quand même à déboucher sur un dialogue politique direct et sommes prêts à assumer le rôle de médiateur. Ces procédés et instruments politiques doivent permettre de régler la situation et rétablir un espace politique unique.
En dressant le bilan de l’année, Poutine s’est montré confiant dans l’avenir du pays. « Nous pouvons être sûrs que nous sortirons de cette mauvaise passe encore plus forts à l’intérieur du pays et dans l’arène internationale », a dit le président.