Moscou ne réagira aux sanctions adoptées par le Congrès américain que si elles sont approuvées par le président Barack Obama, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères dans une interview à la chaîne de télévision France 24.
"Nous attendrons qu'il le fasse et nous verrons après", a indiqué M. Lavrov, précisant que la loi votée par les congressistes "ne s'appliquait pas automatiquement".
Selon le ministre, le texte adopté par le Congrès comporte des dispositions dont la mise en application est automatique. Elles concernent notamment l'exportateur/importateur d'armes russe Rosoboronexport et ses partenaires. "Parmi ces derniers, il y a beaucoup d'entreprises militaires ukrainiennes", a rappelé M. Lavrov.
Si la loi est approuvée par Barack Obama, "les Américains seront obligés de chercher un marché alternatif pour les produits militaires ukrainiens", a fait remarquer le chef de la diplomatie russe.
"Chaque fois que je m'entretiens avec mes collègues américains, ils reconnaissent qu'aucun pays excepté la Russie n'a besoin d'armements fabriqués en Ukraine", a indiqué M. Lavrov.
"Donc, nous allons voir comment évolueront les choses", a-t-il conclu.
Le Congrès américain a adopté jeudi un projet de loi autorisant le président Barack Obama à décréter de nouvelles sanctions contre la Russie et prévoyant la livraison d'armes létales et non létales à l'Ukraine. Le Congrès a également proposé de durcir les sanctions imposées contre Moscou au motif que ce dernier serait impliqué dans la crise en Ukraine. La loi n'entrera en vigueur qu'après avoir été signée par le président des Etats-Unis.
Après avoir qualifié ce document de "contreproductif", Barack Obama a pour le moment refusé de le signer, y compris parce que la nouvelle loi pourrait éloigner l'Europe des Etats-Unis.
Sanctions US: Moscou réagira en fonction de la décision d'Obama (Lavrov)
19:18 16.12.2014 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
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Moscou ne réagira aux sanctions adoptées par le Congrès américain que si elles sont approuvées par le président Barack Obama, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères dans une interview à la chaîne de télévision France 24.