Le Pakistan compte sur le soutien de la Russie et de la Chine

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La Pakistan compte sur le soutien financier et technologique de la Russie et de la Chine dans le règlement de la crise énergétique sérieuse. La compagnie d’Etat pakistanaise Inter State Gas Sistems s’est entendue avec la corporation « Rostekhnologuii » de construire un terminal flottant pour la regazéification du gaz naturel liquéfié et un gazoduc. Le ministre pakistanais du pétrole et des ressources naturelles Shahid Khaqan Abbasi a annoncé la participation de la corporation chinoise du pétrole et du gaz (CNPC) à la construction d’un tuyau gazier du port de Gwadar à Nawabshah.

Le Pakistan compte à nouveau sur le gaz iranien et le gaz naturel liquéfié du Proche-Orient. Simultanément à l’aménagement pas la CNPC chinoise d’un tuyau de 700 kilomètres vers le Nord-Est du pays on engagera la construction d’un gazoduc de la frontière irano-pakistanaise à Gwadar. La participation de la CNPC permet de régler ces problèmes bien que les risques politiques torpillant la participation de la compagnie chinoise à ces projets subsistent. Ce sont les sanctions de l’Occident à l’égard de l’Iran.

Le directeur du Fonds de sécurité énergétique Konstantine Simonov estime que le gazoduc Iran-Pakistan a le droit d’exister :

Le projet de gazoduc « Mir » est réaliste. Les gisements en Iran se trouvent plus près de la frontière avec le Pakistan. La base de ressources existe, il n’y a pas de risques transfrontières. Les relations compliquées entre l’Inde et le Pakistan entravent les livraisons de gaz à l’Inde. L’Iran est frappé de sanctions. C’est le maillon le plus faible. Il est peu probable que l’Iran prospecte ses grands gisements, notamment sur le plateau continental, sans le concours des compagnies étrangères. Les technologies iraniennes ne suffiront pas. C’est la pierre d’achoppement pour le gazoduc « Mir ».

Si l’Occident lève les sanctions à l’égard de l’Iran, il ne restera pas indifférent à la coopération de Téhéran avec Islamabad et la Chine. La géopolitique jouera son rôle, dit Konstantine Simonov.

L’Europe joue contre la Russie et l’Iran est un atout sérieux dans ce jeu. De ce fait, l’Europe fait des avances à l’Iran. Celui-ci se comporte aux pourparlers sur son programme nucléaire comme si les sanctions n’étaient pas levées. Or, si l’Iran se met à vendre activement le gaz à ses voisins et à la Chine, cela signifiera pour l’Europe la répétition de l’histoire avec la Turkménie. L’Europe comptait sur le gaz turkmène mais tout le gaz a été livré à la Chine. L’Europe n’est pas intéressée à la réalisation active par l’Iran des projets gaziers dans l’Est. Il est peu probable qu’elle remette à l’Iran les technologies et participe à l’extraction de son gaz. Le scénario de livraison de gaz iranien au Pakistan et à la Chine est pour la Russie plus avantageux que les livraisons à l’UE.

La Russie se montre prête à assurer l’afflux de 3 milliards de dollars avec les garanties du gouvernement pakistanais pour construire un terminal flottant pour la regazéification du gaz naturel liquéfié et un système de tuyaux pour le transporter. Le projet fondé sur le pétrole proche-oriental prendra, probablement, le départ dès 2015, a dit Konstantine Simonov.

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