La Russie compte promouvoir sa coopération avec la Chine qui répond aux intérêts fondamentaux des peuples des deux pays, a déclaré mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview à RIA Novosti.
"Ce sont des relations mutuellement avantageuses où il n'y a pas de meneur ou de suiveur. L'évolution actuelle des relations russo-chinoises tiennent compte des intérêts fondamentaux des peuples des deux pays et nous n'allons pas modifier notre politique" à l'égard de la Chine, a indiqué M.Lavrov.
"Le succès actuel des relations russo-chinoises s'explique par le fait qu'elles évoluent sur la base du respect réciproque, de l'égalité et de la non-ingérence dans les affaires intérieures de l'autre pays", a-t-il ajouté.
Selon le ministre, les liens entre Moscou et Pékin se sont transformés en partenariat universel et stratégique. Dans le même temps, il a précisé que la Russie élargissait ses relations avec la Chine et d'autres pays de la région Asie-Pacifique sans porter préjudice aux liens avec l'Europe. "Nous ne souhaitons pas le faire au dépens des liens avec l'UE, mais tout en intensifiant" la coopération avec Bruxelles, a noté le ministre russe.
La visite officielle du président Vladimir Poutine en Chine a débouché en mai dernier sur la signature d'une cinquantaine d'accords. Les présidents russe et chinois ont en outre signé beaucoup d'accords à Pékin, à la veille du sommet de l'Organisation de coopération économique Asie-Pacifique (APEC).
En 2014, Moscou et Pékin ont notamment signé un contrat portant sur la livraison de 38 milliards de m³ de gaz par an en Chine sur une période de 30 ans. La Chine a rejoint le projet russe Iamal SPG (Yamal LNG), qui prévoit la construction d'une usine de liquéfaction de gaz naturel qui sera alimentée par le gisement de Yuzhny Tambei, ainsi que le projet Vankor (gisement pétrolier situé dans la région de Krasnoïarsk, en Sibérie).