"Nous construirons désormais notre flotte nous-mêmes et uniquement en Russie", a indiqué M. Rogozine sur sa page Twitter.
Le monde entier suit attentivement le conflit lié à la livraison des deux bâtiments de guerre de type Mistral construits en France pour la Russie. Paris refuse de les remettre aux forces navales russes au motif que la situation en Ukraine l'empêche d'honorer ses engagements.
Selon le vice-premier ministre, les ex-dirigeants du ministère de la Défense ont commis l'erreur de passer cette commande à la France. Il estime que la situation actuelle "montre à quel point la dépendance technologique vis-à-vis d'un autre Etat nuit aux intérêts de la Russie".
"Le contrat sur les Mistral a dès le début constitué une erreur", a déclaré M. Rogozine.
Le premier des deux bâtiments de projection et de commandement — le Vladivostok — devait être remis le 14 novembre, mais sa livraison a été suspendue sine die.
Le président français François Hollande a subordonné la remise du navire au règlement de la crise en Ukraine. Aux termes du contrat russo-français de 1,2 milliard de dollars signé en 2011, en cas de non-livraison, la France s'exposera à des pénalités dont le montant varie entre 3 et 10 milliards d'euros.