Au début, des usines d'incinération de déchets tournaient à plein en Europe et en Amérique pour redresser en partie la situation. Mais l'incinération des matières toxiques comme les pesticides, le mercure, les médicaments, les peintures, les laques, les produits d'entretien et de nettoyage provoquait des maladies oncologiques, du sang et respiratoires. Le procédé, bien qu'efficace, recelait des dangers. Comme résultat, on a opté pour une collecte sélective afin de diminuer les quantités de déchets enfouis. Aujourd'hui le principal accent est mis sur le traitement du maximum de déchets possible. En plus, des technologies ont été développées permettant d'incinérer les déchets dans un champ de plasma. C'est cher, mais cela permet de récupérer de l'énergie. Les déchets peuvent être recyclés en combustible rappelant du charbon de mauvaise qualité. Néanmoins l'incinération de certains types de déchets est possible, estime l'écologiste et conseiller du président de l'Académie des sciences de Russie Alekseï Iablokov :
« Mon attitude envers l'incinération est prudente. On peut brûler certains déchets, notamment du bois. Mais il faut les trier au préalable. En effet, cela permet d'obtenir de l'énergie électrique supplémentaire. Dans certaines villes l'incinération des déchets produit 15 à 20 % d’énergie, de la chaleur. C'est sérieux. Mais je ne pense pas que cela soit prometteur à l'échelle mondiale. Il faut s'en occuper, mais ce n'est pas la solution du problème ».
De plus, le trafic maritime provoque presque partout la pollution des mers et des océans, notamment par le pétrole et les produits pétroliers. Une étude détaillée de l'océan a démontré que sur les vieux itinéraires des bateaux à vapeur, des surfaces immenses du fond marin sont sans vie à cause des émissions de cendres. A présent des bateaux alimentés avec du fuel leur ont pris le relais. Mais des millions de tonnes d'émissions exercent un impact négatif sur la vie des océans. La pratique montre qu'en réalité, des accords internationaux sur la prévention des marées noires et sur l'élimination de leurs conséquences sont peu efficaces.
Si l'on parle de la Russie, nous avons de graves problèmes de pollution par les produits pétroliers dans le détroit de Kertch, signale le directeur des programmes de protection de la nature de l'organisation sociale Patrouille verte Roman Poukalov :
« Les activités anthropiques sont fortement ressenties dans le détroit entre les péninsules de Crimée et de Taman où le transbordement du pétrole se produit entre des bases flottantes. En 2007, il y a eu une marée noire dans le détroit. Le pétrole a été déversé par un petit pétrolier d'une capacité de 5 000 tonnes. Le déversement du pétrole depuis un pétrolier de 100 000 aurait été une catastrophe pour les mers Noire et d'Azov ».
La politique mondiale doit viser à diminuer les quantités de déchets. Pour les déchets ménagers un recyclage d’au moins 50 % est nécessaire, essentiellement dans des usines de traitement de déchets. Pour ce qui est des déchets industriels, les entreprises polluantes doivent être passibles de grosses amendes. Si les déchets sont tout simplement stockés, les amendes doivent être au moins dix fois supérieures au montant du préjudice causé à la nature. Les chercheurs signalent qu'à condition d'avoir la volonté politique et une autonomie économique, il est tout à fait possible d'arrêter la destruction de notre milieu environnant. /N