Catastrophes anthropiques : Tchernobyl et Fukushima

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Les activités humaines peuvent laisser des traces peu reluisantes et les catastrophes anthropiques se sont multipliées dans le monde contemporain au fur et à mesure du développement des hautes technologies, pour ne mentionner que Tchernobyl et Fukushima. Leurs conséquences se sont avérées plus terrifiantes que les films eschatologiques made in Hollywood. Il n’est plus possible d’arrêter la pollution de l’environnement par les matières radioactives.

Il n’existe pas d’énergie nucléaire entièrement sécurisée. Comme on dit : qui veut engranger les bénéfices doit aussi accepter les charges, estime Maxime Chingarkine, expert en sécurité radiologique et vice-président du Comité des ressources naturelles et de l’environnement de la Douma :

« Contrairement à ce qu’on croyait généralement, les consignes de sécurité japonaises se sont révélées être conformes à leurs analogues américaines d’il y a 40 ans. En effet, les réacteurs réalisés en matériaux modernes sont plus efficaces. Marcher à pied offrirait plus de sécurité que filer en voiture à 200 km/h. Mais, tout compte fait, tout dépend du niveau de sécurité de votre véhicule. »

La communauté japonaise livrée à elle seule ne peut rien faire pour trancher ce problème, estime l’expert en physique et énergie nucléaires Igor Ostretsov :

« Cela demande la participation de toute la communauté internationale et surtout des États-Unis qui sont à l’origine du nucléaire japonais. Et pourtant, la communauté internationale reste silencieuse. En fait, le combustible était déficitaire dans le temps. L’alternative qui engage l’avenir, c’est l’énergie nucléaire mais une énergie pleinement conforme aux exigences de l’AIEA, c’est-à-dire disposant de ressources illimitées, sans pannes et sans déchets radioactifs. Il s’agit cependant de technologies dites duales, la raison pour laquelle elles sont mal acceptées par les États-Unis qui craignent la concurrence. Nous avons pourtant fait un contrat pour eux et leur avons transféré l’application militaire de cette technologie. »

Tchernobyl ne peut pas servir de référence directe pour Fukushima parce que le réacteur de Tchernobyl a brûlé à 95 %, s’est volatilisé et ses particules se sont dispersées dans la stratosphère, ne laissant que des traces de matières radioactives sur le site de la centrale. Par contre, dans le cas de la centrale japonaise le réacteur avait fondu et la plus grande partie des matières radioactives est restée sur le site. Ce sont précisément les déchets du combustible nucléaire qui rendent la situation si difficile. Certes, les Japonais pourraient puiser dans l’expérience soviétique de l’éradication des conséquences, d’autant plus qu’ils n’ont pas d’experts dans ce domaine. Mais, malheureusement, le Japon a refusé de financer les recherches internationales qui pourraient aider à éliminer les conséquences de l’accident. Et pendant ce temps, le Pacifique continue à être pollué à grande échelle. /N

© © Photo : RIA Novosti/Andrei Alexandrov
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© © Photo : RIA Novosti/Ksenia Naka
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