Malgré la rhétorique destructrice de l'Otan, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine ne voit aucune raison de qualifier la situation internationale actuelle de "guerre froide".
"Je me garderais de caractériser la situation internationale comme une réédition de la guerre froide. Nous n'avons aucune raison de le faire. Le glissement vers une confrontation et la loi du talion ne sont pas des choses que nous privilégions", a déclaré lundi M. Karassine devant les participants au Forum européen russe à Bruxelles.
Selon le vice-ministre, "l'Alliance atlantique a repris la rhétorique datant de la guerre froide, a suspendu toute coopération avec nous - et ce, au détriment de ses propres intérêts - et a annoncé son intention de renforcer sa présence militaire et de multiplier les exercices militaires à proximités de nos frontières".
"Cette ligne destructrice sape gravement la stabilité dans la région euro-atlantique et empêche, bien entendu, de renforcer la confiance entre la Russie et l'Occident", a conclu le diplomate.
Le Forum européen russe se déroule chaque année à Bruxelles depuis 2007. Organisée principalement sous forme de tables rondes, cette rencontre a pour but de révéler les points de convergence et de divergence entre Moscou et l'Union européenne.