"Je crois savoir que l'équipage russe du Mistral restera à Saint-Nazaire jusqu'au 1er janvier. Si les choses se calmaient quelque temps dans le Donbass, ce qui ne serait pas surprenant avec l'arrivée de l'hiver russo-ukrainien, je pense que la France saisirait l'ouverture d'une fenêtre d'opportunité pour livrer le Vladivostok", a déclaré M. Dubien dans une interview au quotidien Le Point.
Selon l'expert, "les personnes proches du dossier laissent entendre en privé que ne pas livrer n'est pas vraiment une option, mais qu'il faut attendre un contexte plus propice".
Mardi 25 novembre, le président français François Hollande a suspendu la livraison à la Russie du premier des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral commandés à la France par Moscou. Le président de la République a motivé sa décision par le fait que la situation actuelle dans l'est de l'Ukraine ne permettait toujours pas la livraison du navire.
Selon le député européen et analyste politique français Aymeric Chauprade, une non-livraison des Mistral à la Russie aurait des conséquences graves pour la France et d'autres pays.
"Le problème revêt malheureusement le caractère politique et tire son origine des pressions émanant des Etats-Unis et de certains pays de l'Otan tels que la Pologne. L'Union européenne et les Etats-Unis exercent une forte pression sur la France pour l'amener à ne pas livrer les Mistral", a indiqué M.Chauprade dans une interview à la chaîne de télévision RT.
Selon l'analyste, cette pression a contraint François Hollande à surseoir à la livraison du premier BPC, ce qui risque de dégénérer en catastrophe économique pour la France.
Mais le plus grave serait la perte de la confiance dans la parole de la France, estime le député européen.