La décision des autorités ukrainiennes de suspendre la prestation de tous les services publics dans le sud-est du pays est lourde de très graves conséquences humanitaires, a indiqué jeudi à RIA Novosti le chef de la Croix-Rouge en Europe et en Asie centrale Laurent Korba.
"Nous nous rendons bien compte que cela peut avoir de très sérieuses conséquences humanitaires. Qui va entretenir les établissements médicaux, verser des retraites? Ce sera un gros problème social. Ecoles, prisons. Nous n'ignorons pas qu'il y a des problèmes avec les prisons. Nous sommes au courant de toutes ces difficultés", a déclaré le responsable.
Le 15 novembre dernier, le président ukrainien Piotr Porochenko a édité une série de décrets mettant fin à tous les services publics dans les régions sous contrôle des "séparatistes prorusses". Il a notamment ordonné de geler les comptes bancaires des entreprises et des habitants du Donbass, d'évacuer vers d'autres régions les tribunaux, les établissements publics, les juges et les détenus du Donbass.
Bref, il s'agit de mettre fin aux activités des entreprises, institutions et organisations publiques dans les divers territoires où l'"opération antiterroriste" (nom donné par Kiev à son opération militaire dans le Donbass, ndlr) est menée.
Les prestations sociales n'y seront plus versées. Pour continuer à les toucher, les habitants devront quitter les territoires "sécessionnistes" en présentant leur passeport.