Pourtant la France y croyait, après la finale perdue de 2010 ça devait être la bonne. Les joueurs Français sélectionnés par Arnaud Clément ont magnifiquement entamé cette année en dominant d’abord l’Australie, puis l’Allemagne pour enfin gagner la demi finale en septembre contre les vainqueurs de l’année dernière la République Tchèque. L’espoir était d’autant plus fort que l’équipe Suisse ne pouvait en réalité compter que sur deux joueurs Stanislas Wawrinka et Roger Federer, les deux autres helvètes de l’équipe étant classés beaucoup plus loin que tous les autres participants à la finale, l’esprit et la cohésion du groupe français devait faire sa force et apporter la victoire à ces nouveau mousquetaires. A la différence des Suisses le groupe français s’est entrainé ensemble plusieurs semaines, la coupe Davis était vraiment une priorité pour tous les joueurs.
L’entame de la finale était assez équilibrée, vendredi alors que le numéro 2 suisse Wawrinka infligeait une défaite à Jo-Wilfried Tsonga, l’ex numéro 1 mondial Federer diminué par une blessure au dos s’est fait corrigé en 3 sets par Gaël Monfils ce qui a remis les deux équipes à égalité 1 partout.
Mais la défaite de Tsonga a surtout ébranlé son mental et par conséquent l’équilibre et la cohésion de l’équipe de France, c’est alors que sur des prétextes obscurs que le numéro 1 Français s’est fait remplacer par Richard Gasquet pour le double de samedi. Un choix perdant puisque la paire française s’est faite dominée de bout en bout par le duo suisse mené par un Federer de plus en plus en forme.
Derrière avec 2 - 1 les Français n’avaient plus le droit à l’erreur, mais qui serait le sauveur de l’équipe française ? Jo-Wilfried Tsonga a encore une fois passé son tour faisant allusion à une soit disant blessure. Arnaud Clément a alors envoyé Richard Gasquet au charbon comme le joueur ayant le meilleur ratio de victoires défaites avec Roger Federer sur terre battue. Mais les espoirs français n’ont été que d’une courte durée, l’ex numéro 1 mondial n’a laissé aucune chance au Français. Bien que soutenue par tout le stade avec une affluence record pour un match de coupe Davis, 27448 personnes, Richard Gasquet n’a rien pu faire, le Suisse a survolé le match et a fait une véritable démonstration de tennis offensif.
La France laisse donc filer encore une fois le saladier d’argent sur la dernière marche, mais ce n’est pas la défaite le plus étonnant, quand on joue contre le numéro 2 et le numéro 4 mondial on doit s’attendre à de la résistance. Le plus étonnant c’est la façon dont s’est brisée cette soit disant cohésion de groupe française, avec le numéro 1 qui ne prend pas ses responsabilités, le capitaine qui est obligé de cacher la vérité et d’inventer de fausses excuses, bref on est encore loin des nouveaux mousquetaires.