South stream perce sa voie à travers les encombrements politiques

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La semaine passée, le projet gazier South Stream a pratiquer une nouvelle brèche dans les encombrements politiques américano-européens. L'Union Européenne doit tenter d'éliminer les obstacles sur la voie de la construction du gazoduc, a déclaré le ministre allemand de l'économie Sigmar Gabriel.

Il a expliqué que South Stream était un projet économiquement pertinent.

Le gazoduc russo-italo-franco-allemand South Stream dont la capacité doit atteindre 63 milliards de mètres cubes passera par le plan d'eau de la mer Noire vers le pays de l'Europe centrale et méridionale. Son itinéraire traversera la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, l'Autriche, l'Italie, la Slovénie, la Macédoine. Le gazoduc doit fonctionner à plein rendement en 2018, selon les prévisions.

Mais, bien que le gazoduc ait aujourd'hui une grande importance pour l'économie européenne, sous la pression des États-Unis, les fonctionnaires de l’UE empêchent activement sa construction. Vassili Koltachov, chef du Centre des études économiques de l'Institut de la mondialisation et des mouvements sociaux estime que l'égoïsme économique des grandes puissances de l’UE freine aussi la construction de South Stream.

« L'Union européenne ne soutiendra pas South Stream ne serait-ce que parce que ce projet assurera la livraison des hydrocarbures russes dans les zones que la bureaucratie européenne, les élites financières européennes n'ont pas envie de développer. Ce sont les Balkans, la partie sud de la zone de l'euro. Il n’est pas obligatoire de livrer le gaz là-bas, d’après l'avis des fonctionnaires de Bruxelles. C’est que dans les circonstances actuelles, vu la mauvaise conjoncture mondiale, les capacités de production de ses régions seraient en contradiction avec celles des régions du nord. »

En outre, la situation semblable n'arrange pas les États-Unis, qui nourissent des projets de livraisons du gaz schisteux en Europe dans des bateaux-citernes. Mais tous comprennent qu'il n'est pas capable de soutenir la concurrence du gaz russe livré par des gazoducs. C'est pourquoi, la seule possibilité pour les États-Unis de vendre son gaz au Vieux Monde, c’est d’arrêter les livraisons de gaz russe en UE via l'Ukraine (c’était une des raison du Maïdan) et de ne pas permettre la construction des nouveaux gazoducs. De plus, les Américains agissent par l’intermédiaire de Bruxelles. Mais en même temps, ils se servent largement de Nord Stream. Et cette situation provoque l'indignation dans les pays de l'Europe de l'Est, en particulier, en Hongrie.

L'Union Européenne a trouvé l'alternative au projet du Gazprom. C'est le fameux "Corridor du sud" depuis l'Azerbaïdjan jusqu'à l'Italie. Mais sa capacité ne dépassera pas 16 milliards de mètres cubes par an ce qui est, bien évidemment, insuffisant pour les pays importateurs. Et South Stream, lui, assurerait 63 milliards de mètres cubes de gaz! Quatre fois plus - et ce n’est pas un plafond.

Evgueny Vojko, chargé de cours  à la chaire de politologie appliquée de l'université des finances auprès du gouvernement de Russie,  espère que le bon sens des politiques européens l'emportera.

« Pour le moment, il y a une raison de supposer que le rationnel économique triomphera. Mais, en même temps, il faut se rappeler que les Européens subissent une pression extérieure très forte. Elle est liée à la campagne d'information, pour ainsi dire, celle de la promotion du gaz schisteux. On mène assez activement une campagne à ce sujet. »

La semaine passée, les États-Unis ont introduit des sanctions contre une série de fonctionnaires et les hommes d’affaires hongrois en tentant de punir Budapest pour son rapprochement avec la Russie et le soutien actif de South Stream. Cependant,  le Premier ministre hongrois Viktor Orban a récemment confirmé la résolution de construire le gazoduc dans le pays, même malgré les objections de l'Union européenne.

Mais tout de même, la lutte politique autour de South Stream commence à céder devant les arguments du rationnel économique. T

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