Les négociations sur le nucléaire iranien se poursuivent, et un "progrès timide" a été enregistré, mais des divergences profondes persistent, a déclaré samedi à Vienne le secrétaire d'Etat américain John Kerry avant de rencontrer le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier.
"Nous travaillons dur (…). Nous avons l'espoir de faire quelques progrès, mais les divergences sont encore profondes. Il y a un fossé que nous nous efforçons de combler", a dit M.Kerry, cité par les médias internationaux.
Les grandes puissances soupçonnent depuis 2002 l'Iran de vouloir se doter de la bombe atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran a toujours démenti.
Aux termes de l'accord intermédiaire conclu le 24 novembre 2013 à Genève, l'Iran et les six médiateurs internationaux (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) auraient dû élaborer avant le 20 juillet un document définitif garantissant le caractère pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée graduelle des sanctions décrétées contre Téhéran. Or, ce délai n'a jamais été respecté.
Finalement, les Six et Téhéran se sont donnés jusqu'au lundi 24 novembre pour solder ce dossier épineux qui empoisonne les relations internationales depuis plus de dix ans.