"Nous souhaitons qu'on puisse parvenir à un accord avec l'Iran sur le dossier nucléaire, mais cela s'avère impossible pour le moment. Les discussions se poursuivent, mais des divergences importantes demeurent sur plusieurs sujets. Nous espérons toutefois pouvoir les surmonter, mais cela dépend pour beaucoup de la partie iranienne", a déclaré M.Fabius à l'issue d'un entretien à Paris avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Et d'ajouter que Téhéran avait le droit de développer le nucléaire civil, mais que toute possibilité de créer une arme atomique était tout à fait exclue pour l'Iran, afin de ne pas compromettre le système de sécurité mondiale.
Les grandes puissances soupçonnent depuis 2002 l'Iran de vouloir se doter de la bombe atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran a toujours démenti.
Aux termes de l'accord intermédiaire conclu le 24 novembre 2013 à Genève, l'Iran et les six médiateurs internationaux (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) auraient dû élaborer avant le 20 juillet un document définitif garantissant le caractère pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée graduelle des sanctions décrétées contre Téhéran. Or, ce délai n'a jamais été respecté.
Finalement, les Six et Téhéran se sont donnés jusqu'au lundi 24 novembre pour solder ce dossier épineux qui empoisonne les relations internationales depuis plus de dix ans.