Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, qui s'est rendu jeudi en visite d'une journée en Estonie, a signalé l'inquiétude des alliés au sujet de la livraison éventuelle de porte-hélicoptères français de classe Mistral à la Russie.
"Les alliés de l'Otan sont préoccupés par le fait que la France pourrait vendre des Mistral à la Russie", a déclaré M. Stoltenberg lors d'une conférence de presse tenue sur la base aérienne d'Emari, non loin de Tallinn.
Le secrétaire général a dans le même temps souligné que la vente de matériel de guerre n'était pas du ressort de l'Otan, et que chaque pays allié était libre de décider de façon autonome.
La livraison du premier bâtiment commandé par la Russie reste en suspens. Les autorités françaises, qui tentent d'amener Moscou à modifier sa position sur la crise ukrainienne, affirment que les "conditions ne sont toujours pas réunies" pour remettre le navire à la partie russe. Moscou a fait savoir à cette occasion qu'il attendrait jusqu'à fin novembre avant de réclamer des indemnités pour la non-exécution du contrat et que les montants réclamés seraient rendus publics.
Paris a immédiatement réagi à cette mise en garde russe. Le président François Hollande a promis de décider de la livraison des porte-hélicoptères à la Russie "en dehors de toute pression" et en fonction des intérêts de la France.