Le parquet général de l'Egypte a demandé la peine de mort pour l'ex-président égyptien Mohamed Morsi, accusé d'espionnage en faveur d'Etats étrangers, annoncent jeudi les médias locaux.
A part M.Morsi, 35 anciens membres des Frères musulmans sont également accusés d'espionnage.
Selon le procureur Emad el-Sharawi, lors de sa présidence, Mohamed Morsi et ses partisans livraient des secrets relevant de la sécurité nationale aux services de renseignement étrangers, dont celui de l'Iran.
En outre, l'ex-président égyptien est accusé, ainsi que 35 coaccusés d'avoir comploté avec le mouvement islamiste palestinien Hamas et l'Iran pour déstabiliser l'Egypte.
Auparavant, M.Morsi a déclaré qu'il ne reconnaissait pas la juridiction du tribunal. La prochaine séance du procès aura lieu le 26 novembre.
Depuis l'éviction par l'armée du président Morsi survenue en juillet 2013, le gouvernement égyptien a mené une vaste répression contre les Frères musulmans, qualifiés de groupe "terroriste". Y appartenir devient un crime puni par la loi.
Selon une estimation d'Amnesty International, 1.400 partisans de Mohamed Morsi ont été tués dans les violences qui ont suivi sa destitution. Les autorités égyptiennes n'hésitent pas à infliger des peines exemplaires aux islamistes.