Jürgen Elsässer, rédacteur en chef du Magazine Compact, qui a fait son cheval de bataille de la lutte contre le genre, organise des conférences et est venu soutenir la manifestation de Dresde dans un discours dans lequel on retrouve son analyse.
Rééducation. Dans une conférence en Avril 2014 Jürgen Elsässer expliquait le contexte en Allemagne. « En Basse-Saxe, Profamilia, une organisation financée par l'Etat, a édité un livre pédagogique à destination des enfants de 10 ans pour les inciter à mimer des positions sexuelles. Les enseignants doivent inciter les enfants dans ces gestes sexuels en classe. Au XXe siècle on a eu la tentative communiste ou stalinienne et nazie pour créer un nouvel homme. Les deux idéologies étaient définies par le matérialisme, l'économie pour la première et la génétique pour la seconde.
Ces deux tentatives de créer un nouvel homme ont coûté la vie à de nombreuses victimes. Nous avons maintenant cette nouvelle tentative avec le gender mainstream de vouloir créer un nouvel individu composé de plusieurs types de sexualité. A la différence des deux autres mouvements le gender est anti-matérialiste car on essaie de quitter les bases biologiques essentielles de l'homme et d'effacer les différences entre l'homme et la femme dans le domaine sexuel. Ces théoriciens disent que c'est la tête qui décide si on veut devenir un homme ou une femme. Dire aujourd'hui que les bases biologiques chez l'homme ne jouent aucun rôle et qu'on peut modeler les gens autant que nous le souhaitons, cela va provoquer plus de victimes. Le sujet dramatique est la question des enfants. Nous sommes des adultes et nous avons grandi dans une école protégée. Nous pouvons nous moquer ou nous sentir irrités par les changements dans la langue. En tant qu'adulte nous sommes stables. Mais qu'est-ce qu'il se passe avec les enfants ? ».
Pratiques actuelles. Dans sa conférence d'avril 2014, Jürgen Elsässer a cité un passage du journal de Basel, le plus grand journal de Suisse, où des enfants de 12 ans ont témoigné. « En Allemagne nos journaux ne disent rien. Cet article, que je vais citer, décrit exactement ce qu'il se passe en Allemagne. Les enfants de 12 ans parlent de la visite de « la tante du sexe » dans une deuxième séance organisée à l'école sur la puberté avec des workshops». Jürgen Elsässer lit l'article : « L'après-midi a été réservé au Sida. Nous n'avons pas aimé la femme qui nous accompagnait. Nous l'avions déjà eu l'année précédente(les enfants avaient 11 ans). A cette époque cette femme nous a expliqué la masturbation et nous a dit que c'est un acte agréable et que nous devions le faire. Cela nous paraissait très bizarre pour notre âge surtout que ce sujet n'avait aucun intérêt pour nous. Nous étions choqués que quelqu'un nous propose une telle chose. Notre maîtresse nous a expliqué que l'homosexualité est la chose la plus normale car les escargots sont bisexuels. L'après midi « la tante du sexe » (nom donné par les enfants) est revenue et nous avons dû jouer des jeux de rôle en mimant des rapports sexuels comme la fellation, être enceinte, avoir un rapport sexuel rapide, mimer des relations anales. Certains parmi nous avaient des problèmes avec les mots ou par honte ne voulaient pas les expliquer. Mais nous étions obligés d'expliquer les mots. Dans le cours, « la tante du sexe » nous a expliqué comment obtenir avec la main un bon orgasme en nous incitant à le faire car cela fait du bien ». « C'est le genre d'éducation sexuelle qui est enseigné à l'école. A Berlin nous avons le même enseignement depuis 2009 qui est soutenu par le Sénat. C'est le même programme qui est introduit dans le Bade-Wurtemberg », s'est exclamé Jürgen Elsässer.
Détruire le genre humain. Durant la manifestation de Dresde ce 15 novembre, Jürgen Elsässer a pris le micro: « L'univers des enfants est attaqué par la sexualisation précoce et par la rééducation sexuelle. Ce n'est plus de l'éducation sexuelle mais de la pratique sexuelle. Les cours sur la sexualisation précoce n'ont rien à voir avec ce que nous avons eu à l'école de notre temps en RFA ou en RDA. C'était des cours utiles pour comprendre le fonctionnement biologique et les rudiments des relations sexuelles. A mon époque l'éducation sexuelle était une chose très correcte et de nombreuses personnes de nos âges ne peuvent pas s'imaginer ce qu'il se passe dans les écoles aujourd'hui. A l'âge de 13 ou 14 ans on a eu des informations sur la vie sexuelle. Aujourd'hui on a une introduction de cette éducation sexuelle à la maternelle. Ils disent protéger les petits des abus sexuels en les préparant sexuellement. On doit leur faire découvrir leur corps. Dans l'école, cet endroit protégé, est introduit cette sexualisation que nous pouvons trouver à la télévision ou sur Internet. Ce n'est pas de la prévention mais une préparation. Quand j'étais à la maternelle je n'ai pas été confronté à la vie sexuelle des adultes. La maternelle, l'école, des endroits protégés sont détruits. C'est une tentative de détruire le genre humain depuis Adam et Eve et cela provoque une confusion générale», explique le conférencier qui cite les manifestations en France et en Croatie qui ont tout fait pour refuser ces cours du genre tout en s'indignant que dans son pays, la consultation populaire n'existe pas. En 2013 Jürgen Elsässer avait invité Béatrice Bourges à parler de la situation en France de la théorie du genre dans une conférence à Leipzig et vanté son travail courageux en France.
Réactions de France. Suite à l'article sur Luise Martens, une pédiatre nous a demandé de publier les standards de l'éducation sexuelle en Europe, « la tragédie allemande sera suivie d'autres abominations dans d'autres pays européens. Il faut consulter les standards de l'éducation sexuelle en Europe édités par l'organisation mondiale de la santé (OMS). Il s'agit donc d'une stratégie de déstabilisation des populations européennes et certainement, par la suite, mondiales. L'Allemagne sert de fer de lance dans cette stratégie. La France est bien introduite dans ce mouvement puisqu'il a l'appui de notre Ministre de l'éducation dont les mensonges sont criminels, soutenue par le gouvernement puisqu'elle est ministre d'Etat (…) je sais aussi la fragilité de ce psychisme infantile et le respect que nous, adultes, lui devons. Si nous participons au monde, c'est dans le but de le rendre meilleur, et ce but ne peut être atteint que si nous élevons nos enfants dans le respect de leur intégrité et de leur fragilité. La connaissance de l'enfant ne s'improvise pas. L'enfant n'est pas un adulte en miniature ! Et pourtant c'est bien sous cet angle que les politiques l'appréhendent (...) Lorsque j'ai pris connaissance des projets d'éducation sexuelle à l'école, dans l'irrespect total de l'enfant, ma colère envers les mensonges des politiques et leur superbe ne s'est pas amenuisée depuis plus d'un an. Je considère que les enfants ainsi traités sont violés avec les bravos des ministres et de leur chef. Je pense aussi que si nous abîmons les enfants c'est l'espèce entière qui en mourra.» /N
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