Merkel veut en finir avec la mentalité de confrontation dans la politique mondiale

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Commentant depuis Sydney le dossier ukrainien, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé à renoncer, dans les relations internationales, à l'ancienne mentalité de confrontation afin d'obtenir de l'influence.

Commentant depuis Sydney le dossier ukrainien, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé à renoncer, dans les relations internationales, à l'ancienne mentalité de confrontation afin d'obtenir de l'influence.

"Il faut empêcher que l'ancienne mentalité, celle des théories d'influence, celle qui entraîne des violations du droit international, reprenne le dessus. Je suis persuadée qu'elle ne l'a pas", a déclaré Angela Merkel aux journalistes.

A plusieurs reprises, la Russie a déjà appelé ses partenaires occidentaux à renoncer à la mentalité de confrontation des blocs. Lors de la 69e session de l'Assemblée générale de l'Onu, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait noté la contradiction entre la nécessité d'actions collectives pour élaborer des réponses adéquates aux défis communs et l'aspiration de certains États à dominer, à restaurer la mentalité archaïque de la confrontation des blocs en s’appuyant sur une discipline de caserne et une logique préjudiciable: "Nous, et les autres". La Russie avait également proposé de se mettre d'accord sur un traité de sécurité européen qui refléterait le principe indivisible de la sécurité: aucun État n'est en droit d'assurer sa sécurité au détriment de celle des autres. Mais les pays de l'Otan ont refusé d'en parler.

"Qui aurait pu s'imaginer que 25 ans après la chute du mur de Berlin, la fin de la Guerre froide, après la fin de la séparation de l'Europe et du monde en deux parties, de tels événements pourraient se produire au cœur de l'Europe?", a déclaré Merkel au sujet du conflit ukrainien. Elle a, une fois de plus, accusé la Russie d'ingérence dans les événements en Ukraine. "Nous devons nous armer de la patience nécessaire dans les combats difficiles. Mon expérience personnelle de l'histoire de la RDA montre qu'il ne faut pas perdre espoir trop vite", a-t-elle déclaré. Selon la chancelière, la plus grande menace serait de "permettre de nous diviser".

Moscou a réaffirmé n'être aucunement impliqué dans les événements au sud-est de l'Ukraine, ne pas participer au conflit ukrainien intérieur et souhaiter que l'Ukraine surmonte la crise politique et économique. La Russie a également appelé à plusieurs reprises tous les acteurs extérieurs à faire pression sur Kiev pour remplir les accords de Minsk visant à régler la situation dans l'est du pays. Moscou a relevé que les accusations sans preuves de l'Otan vis-à-vis de la Russie s'expliquaient par la volonté de l'Alliance de justifier l'accroissement de ses forces près des frontières russes.

Début avril, les autorités de Kiev ont lancé une opération militaire dans l'est de l'Ukraine contre la population opposée au coup d’État de février.

Selon l'Onu, au 31 octobre, le conflit avait fait plus de 4 000 victimes civiles et plus de 9 000 blessés. Avec la médiation de la Russie et de l'OSCE, l'Ukraine et les indépendantistes du Donbass ont convenu d'une trêve le 5 septembre. Après les élections du 2 novembre dans les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk les bombardements dans le Donbass ont repris et les parties s'accusent mutuellement d'enfreindre les accords de Minsk.

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