La réalité est toute autre. Ce chemin est très difficile, et le dernier point mis à l’histoire ne signifie par automatiquement la gloire littéraire. Pour réussir dans le monde de l’édition, il faut faire appel à l’aide d’un éditeur professionnel.
Aux Etats-Unis, tout le monde sait quelles sont les plus grandes agences littéraires. C’est le rêve de chacun de devenir leur client. L’agence new-yorkaise Trident Media Group se retrouve dans les premières lignes de ce classement. Son fondateur, le célèbre agent littéraire Robert Gottlieb explique dans une interview exclusive accordée à La Voix de la Russie à quel point le marché anglophone est « sensible » aux noms étrangers, et à quel point les écrivains russes sont demandés sur ce marché.
La Voix de la Russie : Les Américains s’intéressent-ils à la littérature russe contemporaine ?
Robert Gottlieb : Je pense que les lecteurs américains se seraient davantage intéressés aux œuvres de la littérature russe contemporaine, si ces œuvres étaient plus représentées aux Etats-Unis. Le problème consiste principalement dans les dépenses pour la traduction et l’accessibilité des romans contemporains russes au grand public.
La Voix de la Russie : Parmi les auteurs que vous représentez, il y a beaucoup de noms russes : Marina et Sergueï Diatchenko, Alexeï Glouchanovski Alex Orlov, Alexeï Pekhov... Quel chemin ont parcouru ces écrivains avant que vous ayez décidé de devenir leur agent ?
Robert Gottlieb : Je voyage à la recherche des écrivains de talent. Et j’ai investi dans les auteurs dans lesquels j’ai confiance.
La Voix de la Russie : Que faut-il faire pour qu’un écrivain devienne célèbre ?
Robert Gottlieb : Il faut que l’écrivain soit bien représenté, qu’il ait une réputation mondiale.
La Voix de la Russie : En choisissant les œuvres littéraires, vous laissez-vous guider par votre goût et l’intuition en ce qui concerne l’actualité de tel ou tel roman sur le marché littéraire ?
Robert Gottlieb : Je prends des décisions en partant de ce que je peux vendre, et ce que les éditeurs peuvent accepter.
La Voix de la Russie : Quels livres sont actuellement populaires sur le marché littéraire ? Quelles tendances thématiques pour la littérature contemporaine voyez-vous à l’avenir ?
Robert Gottlieb : Une bonne prose n’a jamais d’orientation culturelle spécifique./N