Moscou estime nécessaire la reprise du dialogue national inter-syrien visant à apporter une solution au conflit qui déchire la Syrie depuis mars 2011 et a déjà fait, selon l'Onu, plus de 170.000 morts, a déclaré mardi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov.
Le diplomate a rappelé que la possibilité de la reprise des négociations inter-syriennes avait été évoquée le 7 novembre à Moscou par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et l'ancien leader de l'opposition politique syrienne Ahmed Moaz al-Khatib.
"C'était un entretien constructif sur la nécessité de transférer le conflit syrien dans le cadre d'un processus politique. M.Khatib a notamment désigné deux tâches. Tout d'abord, c'est la lutte contre le terrorisme et l'Etat islamique (EI). Ensuite, ce sont des négociations politiques visant à parvenir à la réconciliation inter-syrienne entre le gouvernement, les autorités légitimes à Damas, d'une part, et l'opposition, de l'autre", a indiqué le diplomate.
Et d'ajouter que cela ne suscitait pas d'objections de la part de Moscou.
"Il s'agissait de la nécessité de la reprise du dialogue inter-syrien avec le concours d'acteurs extérieurs, notamment de la Russie et des Etats-Unis, ainsi que des principaux pays de la région – de l'Iran, de l'Arabie saoudite, de la Turquie et de l'Egypte", a précisé M.Bogdanov, représentant spécial du président russe pour le Proche-Orient.
Organisé par la Russie et les Etats-Unis, le deuxième volet des négociations syro-syriennes a pris fin le 15 février à Genève. Les délégations de Damas et de l'opposition n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur aucun point. L'ordre du jour du troisième volet des discussions, dont la date n'a pas été fixée, devait comprendre la lutte contre le terrorisme, la création d'un gouvernement de transition et l'adoption d'un mécanisme de réconciliation nationale.