UE : les premiers pas de la « Commission de la dernière chance »

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Le chef de l’Exécutif de l’UE Jean-Claude Juncker a qualifié son équipe de « Commission de la dernière chance » vu les défis sociaux et politiques de plus en plus nombreux lancés à l’Europe unie.

La Commission européenne a engagé officiellement le 1er novembre son mandat quinquennal. Les responsables de la Commission et certains Commissaires ont déjà fait des déclarations. Or, les experts se montrent pour le moment prudents dans leurs commentaires.

Il est nécessaire de régler dès aujourd’hui les problèmes auxquels se heurte l’Europe.

Cela concerne, en particulier, le règlement du conflit qui a éclaté ces derniers jours entre l’UE et la Grande-Bretagne, Londres ayant refusé de verser en supplément 2,1 milliards d’euros au Trésor européen. De l’avis de Bruxelles, cela est nécessaire parce que l’économie britannique évolue plus dynamiquement.

Il convient de noter que le désaccord avec Londres surgit simultanément du pronostic pessimiste concernant la croissance économique des pays de l’eurozone en 2014-2015 diffusé par la Commission européenne. Le scepticisme des experts est dû, selon les commentateurs, aux risques géopolitiques : la crise en Ukraine et le conflit au Proche-Orient.

Quant à la crise ukrainienne, il ne s’agit pas seulement des craintes des investisseurs. Les sanctions à l’égard de la Russie infligent, tel un boomerang, un coup sérieux à l’économie européenne.

Les tendances à la confrontation prédominent pour le moment à Bruxelles. La nouvelle chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a averti en prévision des élections dans les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dans le Sud-Est de l’Ukraine, que l’UE ne reconnaîtrait pas leur bilan. « Il ne s’agit pas de reconnaître automatiquement les républiques autoproclamées, personne ne l’attend aujourd’hui de l’UE », a souligné le représentant permanent de la Russie à l’UE Vladimir Tchijov. « Or, il faudrait, à mon avis, reconnaître l’expression de la volonté des habitants de ces régions comme la manifestation des valeurs démocratiques préconisées par l’UE ».

Le chef du département des pays et des régions de l’Institut de l’Europe Vladislav Belov n’espère pas, quant à lui, que la Commission européenne change d’attitude.

« En ce qui concerne les sphères de responsabilité de la Commission européenne, il ne faut pas s’attendre à des percées en la matière, dit Vladislav Belov. Quant au chef de la Commission européenne, à le comparer à Barroso, Juncker est, à mon avis, un homme plus expérimenté, notamment dans la gestion des structures d’Etat. Il est possible qu’il adopte une attitude personnelle plus pondérée envers la Russie. Dans le même temps, un changement qualitatif d’attitude de l’UE en général est peu probable. » /N

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