C’est ce qu’a annoncé Arkady Zlotchevski, président de l’Union céréalière russe:
La Russie ne cesse d’étendre la géographie de ses exportations de céréales, et aujourd’hui ce sont plus de 100 pays. La Chine en est à la fois l’un des pays plus gros consommateurs et producteurs mondiaux, mais elle n’en a pas assez, cependant, pour couvrir la demande intérieure et doit en importer. La Chine n’achète pas du froment russe parce qu’à l’époque où nos rapports n’étaient pas très bons le gouvernement a posé nombre de barrières pour des considérations politiques. Actuellement nous négocions activement avec les collègues chinois la levée de ces restrictions, et j’espère qu’avant la fin de l’année le problème soit résolu.
D’après M. Zlotchevski, en plus de livraisons directes du blé russe en Chine, il y a une variante de leur transit par le Kazakhstan, puisque les producteurs kazakhs ont accès au marché chinois. Or une telle voie conduira à l’enchérissement du blé russe, selon M. Zlotchevski.
La Chine doit importer des céréales avant tout pour nourrir le cheptel croissant. Une réduction des superficies de terres cultivées en Chine accentue le déficit du blé. Le pays achète quelque 2 millions de t par an au Canada et aux Etats-Unis. Or cette année les Etats-Unis ont rencontré des difficultés en matière de transport du blé à l’intérieur du pays, ce qui s’est répercuté sur ses exportations. De l’avis des spécialistes, pour la Russie c’est une bonne occasion d’empiéter sur les positions des Américains au marché céréalier mondial. Surtout qu’en 2014 la Russie a obtenu une récolte record des céréales – plus de 110 millions de t, dont à peu près 32 millions de t seront exportées.