Arctique : la Russie revient à la question de l’extension de son territoire

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La Russie revient à la question de l’extension de son territoire en Arctique. Selon les experts, les nouveaux arguments sont largement suffisants pour obtenir une décision favorable.

La Russie prétend à un territoire d’un peu plus d’un million de mètres carrés de surface. Une demande renouvelée sera prochainement déposée à la Commission de l’ONU pour les frontières du plateau continental, a indiqué le ministre russe des Ressources naturelles et de l’Environnement Sergueï Donskoï lors d’une récente réunion du président et des membres du gouvernement.

Les chercheurs disposent désormais de preuves convaincantes de ce qu’une partie de la dorsale de Lomonossov, la dorsale de Mendeleïev et le bassin des Plongeurs situé entre les deux, constituent la continuation de l’extrémité russe du continent eurasiatique. Au micro le directeur de l’Institut panrusse de recherches en géologie et ressources minérales de l’Océan mondial, géologue émérite de la Russie, explorateur polaire d’honneur Valery Kaminski :

« Les frontières du plateau continental, qu’est-ce que c’est ? Il ne faut pas les considérer sous un angle purement géographique. Tout Etat peut prétendre à des fonds marins s’étendant au-delà la zone économique de 200 milles à partir des extrémités des frontières terrestres les pointes et les îles comprises. S’il y a une continuation naturelle du continent dans les fonds marins, l’Etat peut étendre sa zone économique après avoir effectué des recherches appropriées et recueilli des preuves. L’Etat augmente alors son poids politique mais aussi obtient le droit d’exploiter des gisements de ressources naturelles dans cette zone. La Russie espère une augmentation de ses réserves d’hydrocarbures. Entre 5 et 9 milliards de tonnes de pétrole se trouvent dans le sous-sol du plateau continental ».

La Commission de l’ONU pour les frontières du plateau continental ne juge par les litiges territoriaux, elle n’est qu’un organe technique. Les frontières, elles sont délimitées par les Etats au moyen d’accords bilatéraux. Au micro le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov :

« Bien avant les événements en Ukraine nous avons entendu dire que l’OTAN voudrait renforcer sa présence dans cette région-là. Ils continuent à le dire. Ils estiment que le facteur militaire ne fera que se renforcer en Arctique. La Russie insiste sur ce qu’il n’y a pas un seul problème en Arctique qui nécessiterait la participation de l’OTAN. Qui plus est, il n’y a pas un seul problème qui nécessiterait une solution militaire. L’Arctique, c’est un territoire du dialogue ».

La Commission de l’ONU pour les frontières du plateau continental se trouve en dehors de la politique. Moscou est donc convaincu qu’en examinant la demande russe elle appliquera les principes du droit international et fondera sa décision sur les arguments scientifiques et les résultats des études.

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