Moscou est prêt à prendre part, dans différents formats, au règlement de la crise syrienne conjointement avec l'émissaire spécial du secrétaire général de l'Onu, Staffan de Mistura, a annoncé jeudi le représentant de la Russie aux Nations unies Vitali Tchourkine.
"Nous envisageons de prendre une part active et l'invitons à poursuivre sa coopération avec nous", a déclaré M.Tchourkine à l'issue de consultations à huis clos sur le problème syrien tenues par le Conseil de sécurité de l'Onu avec la participation de M.de Mistura.
"La Russie est également prête à travailler dans d'autres formats", a ajouté M.Tchourkine après avoir rappelé la conférence de Genève et les négociations tripartites réunissant l'Onu, les Etats-Unis et la Russie.
Selon le diplomate russe, Staffan de Mistura a annoncé son intention de former un Groupe des amis du secrétaire général de l'Onu sur le problème syrien, qui devrait comprendre, entre autres, l'Arabie saoudite et l'Iran.
Le 27 octobre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a fait savoir que l'émissaire spécial de l'Onu et les autorités russes s'étaient mis d'accord sur certains critères auxquels devait répondre le processus de règlement en Syrie.
Selon M. Lavrov, pour rendre ce processus plus efficace, il faut en premier lieu tirer des leçons des erreurs commises par le passé et faire en sorte que toutes les forces de l'opposition et pas seulement celles désignées par l'Occident participent aux négociations sur le règlement de la crise syrienne.
Il est en outre indispensable d'associer aux négociations non seulement les participants syriens au processus, mais aussi des acteurs extérieurs, a poursuivi le chef de la diplomatie russe, précisant qu'il s'agissait notamment de l'Iran, de l'Arabie saoudite, de tous les voisions de la Syrie sans exception, ainsi que des principaux pays membres de la Ligue arabe et du Conseil de coopération du Golfe.
