Les débris du Boeing malaisien toujours à l'abandon dans le Donbass

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Les autorités de Nouvelle Russie n'ont encore reçu aucune requête concernant la possibilité d'évacuer les débris du Boeing abattu dans le Donbass qui se rendait d'Amsterdam à Kuala Lumpur, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Les autorités de Nouvelle Russie n'ont encore reçu aucune requête concernant la possibilité d'évacuer les débris du Boeing abattu dans le Donbass qui se rendait d'Amsterdam à Kuala Lumpur, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

"Nous attendons que cette demande soit faite et nous ferons tout pour aider à évacuer les débris pour une expertise. Sinon, cela contribue à une atmosphère malsaine, des rumeurs circulent et on ignore complètement comment avance l'enquête", a déclaré Denis Pouchiline, coprésident du Front national de Nouvelle-Russie.

Entre temps, dans une interview accordée à Spiegel Online le 27 octobre, le procureur général des Pays-Bas Fred Westerbeke, supervisant l'enquête sur les causes du crash, a déclaré que la possibilité d'évacuer les débris pour une expertise était actuellement à l'étude. "Nous n'avons pas encore suffisamment de données pour tirer des conclusions définitives sur les causes de la catastrophe", a déclaré le procureur. Selon lui, le Parquet néerlandais est en contact avec les Etats-Unis, qui ont promis de fournir des images satellites. Toutefois, on ignore de quelles images il s'agit.

"Pour déterminer les causes du crash de l'appareil, nous avons besoin de preuves et plus que des extraits de conversations téléphoniques prises sur internet ou des photos des lieux du crash", a déclaré le procureur. Dans ces conditions, les enquêteurs doivent étudier deux scénarios: une attaque d'un missile sol-air ou d'un autre avion. C'est pourquoi les Néerlandais préparent actuellement une "base juridique" pour demander à Moscou des informations supplémentaires. Par exemple, les données des radars montrant la présence d'un chasseur ukrainien à proximité du Boeing.

Les fragments métalliques retrouvés dans les corps des victimes et dans les bagages ne prouvent rien, selon Fred Westerbeke – il peut aussi bien s'agir de shrapnel d'un missile que des débris de l'avion en soi. Quoi qu'il en soit, les réponses du procureur n'éclaircissent pas la situation et ne soulèvent que de nouvelles questions. On ignore notamment de quelles images satellites américaines il est question et si elles existent réellement? Si elles existent, alors pourquoi elles n'ont toujours pas été fournies aux Néerlandais?

Les renseignements allemands ont annoncé le 19 octobre que son enquête arrivait à la conclusion que l'avion de ligne a été abattu par les indépendantistes de Nouvelle-Russie avec un missile sol-air Bouk. Mais on ignore quelles preuves ont permis aux renseignements allemands d'arriver à cette conclusion. Il est à supposer qu'il ne s'agit pas de preuves tangibles, sinon Fred Westerbeke ne dirait pas avoir besoin de données supplémentaires.

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