Cette péninsule ou presqu’île pierreuse dans une région grecque aride et difficile d’accès, jouit de statut d’une République monastique avec ses propres visas, son Parlement et ses frontières gardées par la police grecque. Le territoire divisé en 20 fiefs vit sous une loi médiévale et le temps byzantin, sans commerces ou autres secteur tertiaire, avec la production naturelle et presqu’en complète autarcie. Pas d’électricité, sauf pour une petite bourgade tout au centre d’Agios Oros (Le Mont Saint comme les Grecs ont l’habitude d’appeler cette république orthodoxe monastique). Notre chef de rédaction s’y est rendu en pèlerinage et en est revenu plein d’idées et de récits époustouflants sur les Frères qui vivent retirés du monde et prient pour son salut.
Tout en écoutant ses récits enthousiastes, j’ai essayé de séparer le bon gré de l’ivraie pour en tirer la quintessence. Et suite à ces narrations et à mes quelques recherches bibliothécaires, il est apparu que ces ermites orthodoxes sont en parfaite corrélation avec les Juifs… euh ! orthodoxes c’est-à-dire les durs des durs vivant à Jérusalem et attendant la fin du monde.
En effet, il se trouve que les Religieux d’Athos attendent l’arrivée eschatologique du Jugement Dernier qui serait précédé par la Troisième Guerre Mondiale. Cette perspective est d’autant plus probable que la conjoncture actuelle semble être parfaitement à l’avenant de l’effet escompté par les grandes religions.
Les fidèles de la tradition des Tsadikim (Les Justes Cachés), appelés autrement Orthodoxes Juifs ont de tout temps prévenu les autorités d’Israël que la formation de l’Etat moderne était une initiative allant à l’encontre des plans célestes, car sacrilège tant que le Nouveau Messie ne serait révélé au monde. Pourtant, ces saints de judaïsme vivent à Jérusalem attendant patiemment le châtiment Divin et la fin du monde. Ils croient dur comme fer qu’ils doivent rester avec leur peuple d’où la sincérité de leurs prédications.
Quant aux saints russes (l’orthodoxie considère d’ailleurs tous les chrétiens orthodoxes comme des saints), ils avancent que la fin du monde commencerait en 2016. Cette approche serait basée sur un grand nombre de textes et révélations des forces célestes qui auraient déjà retardé la date de la Troisième Guerre Mondiale d’un an et demi.
Les prophètes du Mont Athos croient l’apostasie occidentale aboutirait à la fin de la civilisation, car une civilisation sans racines ne saurait résister à la poussée des nouveaux venus qui anéantiront et ruineront la gloire et le patrimoine culturel et historique de l’Europe. La source principale est composée des écrits du moine Avel qui vivait au dix-huitième et dix-neuvième, pendant exact de Nostradamus en version moins hermétique. Ce moine a prédit la destinée de tous les grands Empereurs de Russie jusqu’à la mise à mort des derniers représentants de la dynastie. Exilé dans l’extrême Nord, dans le monastère de l’île de Solovki, il continuait de rédiger son livre des grands présages qui, en partie, a été rendu public par les archives nationales russes. Certaines mauvaises langues l’accusent de l’absence de suivi, des répétitions et des rajouts postérieurs dans les textes, mais d’autres y trouvent la vérité suprême, comme Père Nikolaï Généralov du Monastère Russe Orthodoxe Saint-Pantéleimon.
Une fois de plus, comme dans le cas des grands mystiques de judaïsme, la sincérité des prédicateurs se trouvent confirmée par le fait qu’ils sont, eux-mêmes, dans l’œil de cyclone c’est-à-dire l) où selon eux tout doit arriver et n’éprouvent aucun désir de se sauver.
Les prophéties eschatologiques se multiplient de plus en plus, mais comme l’an de grâce 2016 approche à grands pas la majorité d’entre nous auront l’occasion d’en vérifier le bien-fondé en chair et en os. En attendant on ne peut que suivre ces paroles du Vicaire du Christ Jean-Paul II qui en exhortant les Catholiques les
appelait à ne pas avoir peur, car ce sentiment est stérile. Donc, n’ayons pas peur mais préparons-nous à un tournant historique qui semble se profiler de plus en plus menaçant à l’horizon.