Les chances de reprendre le processus de règlement du conflit syrien augmentent, mais la situation relative au conflit demeure néanmoins très grave, a indiqué lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une rencontre avec les rédacteurs en chef des principaux médias russes.
"Les chances de reprendre le processus de règlement politique en Syrie augmentent", mais "la situation relative conflit est encore loin de trouver une solution", a déclaré M. Lavrov interrogé sur les perspectives du règlement de la crise syrienne à la lumière de la récente visite en Russie du représentant spécial du secrétaire général de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura.
Selon le chef de la diplomatie russe, depuis la conférence de Montreux tenue en janvier dernier et les deux rounds de consultations directes entre la Coalition nationale des forces de l'opposition et les représentants du gouvernement syrien, "les négociations ont été suspendues pour des raisons inventées de toute pièce".
Evoquant la visite de Staffan de Mistura, le ministre a souligné que le représentant spécial de l'Onu et les autorités russes s'étaient mis d'accord sur certains critères auxquels devait répondre le processus de règlement.
"Premièrement, pour rendre le processus plus efficaces, il faut tirer des leçons des erreurs commises par le passé et assurer une représentation intégrale et non sélective des forces d'opposition aux négociations sur le règlement de la crise", a indiqué M. Lavrov.
"Deuxièmement, il est indispensable d'associer aux négociations non seulement les participants syriens au processus, mais aussi des acteurs extérieurs", a précisé le ministre.
Selon lui, il s'agit notamment de l'Iran, de l'Arabie saoudite, de "tous les voisions de la Syrie sans exception", ainsi que des principaux pays membres de la Ligue arabe et du Conseil des Etats du Golfe.