Les principaux représentants du secteur ont discuté de ces questions pendant le forum « La forêt et l’homme » qui a eu lieu à Moscou entre le 20 et le 23 octobre.
La Russie possède des ressources forestières considérables, et les forêts jouent un rôle primordial dans la préservation de l’écosystème mondial. Mais en même temps, l’exportation illégale de bois reste un problème majeur. La lutte contre cette exportation illégale est menée dans le cadre du programme intergouvernemental FLEG (Forest Law Enforcement and Governance). Les différents pays du monde mènent dans le cadre de ce projet un travail de monitoring et de prévention, ainsi que de lutte contre les trafics illégaux, la corruption et le braconnage.
« Les pays de l'UE ont développé leur propre programme exigeant une confirmation de la légalité des transactions dans le commerce du bois. Ce programme fonctionne, malgré certaines difficultés », explique le porte-parole de l’Agence fédérale des forêts Vladimir Dmitriev. « À son tour, la Russie a introduit une loi fédérale concernant les questions du commerce du bois et notamment le commerce de bois rond ».
La loi sur l’étiquetage du bois est déjà entrée en vigueur, et toutes les informations sur le commerce du bois seront introduites dans un système d'information unifié. Cela permettra de réduire le trafic illégal du bois et les exportations du bois rond « au noir », reflétant automatiquement avec transparence les transactions sur ce marché, en allant de l'abattage des arbres à la vente.
« Selon les experts internationaux, notamment ceux de la Banque mondiale, la loi fédérale correspond tout à fait aux demandes requises tout en respectant les normes juridiques correspondant au projet FLEG. En ce qui concerne le volume des informations fournies, la Russie est l'un des premiers pays »,souligne Vladimir Dmitriev.
Au cours de ces dernières années, des usines de production de biocarburant ont été lancés dans diverses régions de la Russie. Cela concerne notamment les granulés de bois, des bâtonnets de combustibles utilisés surtout au Danemark, en Autriche et en Suède.
Ces granulés sont une bonne alternative aux combustibles dits « classiques », comme le diesel, le charbon et le bois de chauffage. Les grands projets écologiques sont actuellement mis en œuvre à Arkhangelsk, Vologda, Irkoutsk et Krasnoïarsk. Cependant, certains types d'équipements nécessaires à la production de biocarburants ne sont pas fabriqués en Russie. Il n’est donc pas surprenant que des entreprises étrangères puissent participer au forum « la Forêt et l'Homme ». Ces sociétés voient un grand potentiel dans le marché russe pour la vente des machines et des technologies qu’ils fabriquent. Les principaux producteurs de cet équipement sont l'Allemagne et le Danemark.
Les experts prédisent dans un avenir proche une forte croissance de la consommation des produits dérivés du bois en général, c’est pourquoi la Russie les intéresse en tant que pays possédant de vastes ressources forestières. /N