« Chers collègues, je pense que tous sont d’accord que nous devons commencer par rendre hommage à notre ami et collègue Christophe de Margerie et aux membres de l’équipage du Falcon morts tragiquement. Chrstophe de Margerie était réellement notre ami, amis de la Russie. Il pensait en stratège et le développement du secteur de l’énergie dans le monde était pour lui impensable à défaut de participation de toutes les parties intéressées. J’espère que ses plans seront finalement mis en œuvre. Je propose d’observer une minute de silence en hommage aux morts….»
Dans son intervention, Arkadi Dvorkovitch a lu aux participans le message du premier ministre Dmitri Medvedev et fait valoir l’importance du secteur pétrogazier pour l’économie russe et sa place sur les marchés mondiux de l’énergie…
« Maintenir à l’avenir également le rôle primordial de la Russie dans le secteur énergétique mondial a une valeur de principe pour nous. Mais il est au moins aussi important de rester au niveau de production actuel et satisafaire la demande croissante sur les marchés de la région d’Asie et du Pacifique auxquels nous avons accédé. Pour atteindre les objectifs fixés, nous devons intensifier le travail le long de toute la chaîne du secteur pérogazier depuis l’exploration et la production jusqu’au transport des produits dérivés. Les questions d’expansion dans le monde et de coopération avec les sociétés étrangères figurent également à l’ordre du jour du Forum… »
Le ministre russe de l’énergie Alexandre Novak a fait le rapport principal relatif à l’état et aux perspectives du secteur pétrogazier de l’industrie russe. Selon lui, ce secteur reste l’un des plus importants dans l’économie russe. Sa part dans les recettes budgétaires était plus de 50% en 2014 et il repérsente aussi un tiers du PIB et deux tiers des exportations, d’où la nécessité de le maintenir en activité en dépit des sanctions imposées par l’Occident qu’Alexandre Novak a qualifié de défi non dissimulés aux sociétés de production et aux entreprises connexes. Les sanctions, a expliqué le ministe, avaient en partie limité les livrasions des équipements, le transfert de technologies et l’accès aux crédits occidentaux. Les livraisons des équipements nécessaires au forage en eaux profondes ainsi qu’à l’exploration et à la production du pétrole de schiste en Russie, avaient entièrement cessé.
Alexandre Novak a donné une conférence de presse après la séance plénière. Il est revenu la veille du Forum de Bruxelles où il avait pris part aux négociations de près de dix heures avec ses collègues de l’UE et d’Ukraine où il était question des livraisons de gaz. Selon le ministre, les négociations n’ont abouti à aucune avancée réelle :
« Notre position reste inchangée : la Russei et Gazprom ne livreront plus de gaz à crédit. C’est encore en août dernier que nous avons demandé à l’UE et aux dirigeants des ses pays membres d’aider l’Ukraine à financer les livraisons courantes. A notre avis, les ressources fiancières nécessaires n’ont été mobilisées ni en UE, ni en Ukraine. Les deux ont finalement avoué être en manque d’argent! »
Comme l’a dit le ministre, la Commission Eropéenne doit maintenant trouver les ressources nécessaires pour le financement des livraisons du gaz russe à l’Ukraine ne serait-ce qu’en novembre et décembre. Or au lieu de cela, la Commission Européenne a proposé à Gazprom de virer à Naftogaz un acompte pour le transit de gaz en Europe jusqu’au mois de mars. Cela signfie que Gazprom doit effectuer lui-même le prépaiement pour novembre et décembre. « Puisque les caisses de l’État ukrainien sont vides, explique Alexandre Novak, nous avons nous-mêmes proposé à nos collègues européens de faire appel aux ressources de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et des autres institutions financièeres. Elles disposent des ressources nécessaires mais ne sont pas pressées de venir en aide à l’Ukraine ».
« Il était également question au forum des avantages énormes que procurent à la Russie les « contrats gaziers » avec la Chine et ses voisins. On évoquait même les quantités qui pourraient atteindre un trillion de m3 par an. On a l’impression que cette « dérive orientale » a porté ombrage aux consommateurs traditionnels du gaz russe en Europe. Le gaz russe, suffira-t-il pour tout le monde? A cette qustion de notre correspondant Igor Yazon répond Pavel Zavalny, président de la société gazière russe :
« Nous avons mis des dizaines d’années sur la diversification de nos livraisons vers l’Est et les négociations avec la Chine sur les projets qui sont en train de se réaliser ont duré au moins dix ans. Si certains Européens se montrent déjà préoccupés, c’est très posirtifs. Par ailleurs, ils n’ont pas à se faire du souci puisqu’ils savent que les gisements qui alimentent les contrats avec la Chine ne sont pas ceux qui les fornissent en gaz. Les réseves de Yamal suffiront aux Européens et aux Chinois. Il n’y a rien à craindre, il faut tout simplement coopérer et s’entendre. Le gaz sera livré au plus offrant et le choix entre l’Est et l’Ouest sera fait par nous. »
Et voici les commentaires de Jorge Luís Pérez Alvarado, ambassadeur de la République Dominicaine en Russie :