Déjà le président de la République a toujours refusé d’être marié, y compris avec la mère de ses quatre enfants ; Bien sûr, la vie privée de chacun est libre mais c’est révélateur d’une prise de position idéologique. Le gouvernement socialiste s’est empressé de faire voter une loi en faveur du mariage gay malgré d’importantes manifestations de rue. A présent, il met en œuvre peu à peu toutes sortes de mesures financières hostiles aux familles.
Il a abaissé deux fois le plafond du quotient familial qui réduit l’impôt sur le revenu pour ne pas aider les familles « riches ». Il diminue l’aide à l’emploi de nounous à domicile. Il veut diviser par trois la prime à la naissance du deuxième enfant, qui passerait de 923 à 308 euros (en Russie, on est à plus de 7000 euros !). Mais ce qui inquiète le plus les familles est la réforme du congé parental. Ce congé, actuellement de trois ans est pris à 96% par la mère, à 4% par le père. Ce choix est fait en toute liberté. Le gouvernement veut le réduire de moitié s’il n’est pas partagé à égalité entre le père et la mère par souci maniaque de l’égalité. Dans beaucoup de cas, où le père gagne plus d’argent que la mère, les parents préfèreront perdre la moitié de ce congé ! Tout cela pour satisfaire les obsédés de l’idéologie égalitaire.
Dostoïevski dans son livre « les Démons » montre une secte socialiste qui veut sacrifier l’éducation et la liberté à la seule valeur d’égalité. Cette secte reprend le slogan révolutionnaire de Babeuf qui en 1793 disait : « les p’tits, on les mettra sur l’escabeau, les grands, on leur coupera le ciboulot, il faut qu’tout le monde y soiyent (sic) égaux ! le socialisme occidental reprend cette obsession.
Le gouvernement qui refuse de réduire les dépenses de l’Etat dont tout le monde s’accorde à dire qu’elles sont trop élevées, qui refuse de réduire le nombre de fonctionnaires ce que Sarkozy avait commencé à faire (non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite) a décidé de détruire peu à peu la politique familiale traditionnelle de la France depuis la deuxième guerre mondiale.
Ce qui est grave est le manque de compassion pour les citoyens traités comme des objets de l’ingéniérie sociale. Par exemple, on veut réduire le congé parental mais on ne crée pas plus de crèches pour accueillir les enfants. On a créé 6000 places en 2013 contre 11 000 prévues ! les sociologues s’attendent à une baisse de la natalité dans les années qui viennent.
A l’opposé de ces « forces idéologiques de mort » dont parlait le pape Jean-Paul II, on a la politique familiale russe qui favorise la vie et devrait être un modèle pour l’Occident en pleine crise démographique. De 2000 à 2013, le taux de natalité russe est passé de 8,5 pour mille à 13 pour mille. Dans le même temps la mortalité passait de 2,2 à 1,9 millions, en dessous du nombre de naissances.
La Russie fait non seulement un grand effort financier pour les familles mais aussi un effort pour promouvoir un climat moral qui leur soit favorable. Par exemple, l’Etat décore des familles méritantes chaque année dans le cadre de la fête de l’amour, du mariage et de la fidélité. A l’opposé, en Occident, on favorise l’idéologie « child free ». Ce terme est pervers et non neutre comme chidless (sans enfants) : childfree signifie qu’on est « libéré des enfants » comme si les enfants étaient une atteinte à la liberté. Comme l’a écrit Dostoïevski dans les frères Karamazov, la liberté sans charité chrétienne débouche sur l’égoïsme et l’isolement, l’égalité sans charité produit du despotisme et de la haine.
Gambetta a dit un jour : le cléricalisme, voilà l’ennemi. Aujourd’hui, c’est plutôt : les valeurs traditionnelles, voilà l’ennemi. Mais le véritable adversaire du peuple français est aujourd’hui le sectarisme idéologique, ultra égalitaire, hostile à la famille et indifférent à la Nation. Souhaitons que le gouvernement, qui choque les sentiments du peuple, s’éloigne de ce sectarisme dans son propre intérêt et celui de la France !