Courrier des lecteurs Hassan, 2014-10-16 16:51

Les USA nous baladent une fois de plus. L'EI se replie opportunément en Syrie, ce qui permet   Washington de bombarder la Syrie. L'EI est en train de massacrer les Kurdes en Syrie, ce qui fait l'affaire de la Turquie, première force de l'OTAN après les USA. La Turquie rêve en effet de réduire la résistance kurde et de mettre la main sur le pétrole kurde. La Turquie prétend être neutre, mais son inaction lui profite et relève d'une stratégie. (Rappelons-nous que, selon les théories turques, les turcs n'ont pas tué les Arméniens, ils n'ont seulement rien fait pour qu'ils vivent). Washington prétend ne pas intervenir sur le terrain, mais c'est son principal allié, la Turquie, qui s'en chargera, une fois la situation en Syrie suffisamment pourrie. Elle interviendra plus tard, au profit d'une zone d'exclusion aérienne opérée par Washington, rejouant exactement la même stratégie que celle mise en oeuvre en Libye. Les opposants syriens, que rien ne distingue de l'EI, sont mis sur le devant de la scène pour justifier un prétendu soutien allié  cette "pauvre minorité  oppressée" qui ne rêve que de prendre le pouvoir pour vendre les puits de pétrole syrien aux compagnies occidentales. Certes, certains ont souffert de r pression. Mais ce n'est pas cela qui compte pour Washington. On sait que la coalition entre la Turquie, les USA et Israël est une réalité. Les exercices militaires communs ont été mis entre parenthèse, pour la forme, afin que la coalition turco-américaine puisse bénéficier du soutien des troupes saoudiennes, qatari et jordaniennes. Pour être crédible cela a coûté un bateau chargé de protestataires, mené  devant Gaza pour être taillé  en pièces par l'armée israélienne pour le coup sous les yeux des journalistes.  Il s'est donc formé  une union sacrée entre l'EI, les USA, la Turquie, l'Arabie, le Qatar et la Jordanie pour s'en prendre à  la Syrie, l'Iran et l'Irak. Trois Etats à dominance chiite. Il est probable que l'EI compte une part d'idéalistes. C'est exactement ce dont a besoin Washington pour justifier l'intervention de sa coalition et vendre ses salades au public américain. Washington avait déjà  joué  ce scénario avec les Talibans envoyé combattre l'URSS en Afghanistan. L'EI n'a de toute façon pas le choix : on le voit mal se rallier au Chiites et une tentative d'insoumission à l'alliance américaine conduirait   leur mise en pièce instantanée ! Il bénéficie pour l'instant d'un permis de tuer délivré  par Washington, qui a le culot de gémir devant la presse en prétendant que le grand esprit des bisons l'empêche d'intervenir sur le terrain, alors qu'il ne s'agit que d'une concertation, une répartition des tâches convenue avec ses alliés et ses intermittents. L'affaire ukrainienne n'est qu'une mesure d'accompagnement de la stratégie de Washington. Une tentative de mettre la Russie au pas, du moment que celle-ci a conservé de bonnes relations avec la Syrie, l'Irak et l'Iran. Ce n'est pas la première fois que Washington délègue ses combats à d'autres pays. Tout le monde se souvient du conflit engagé  pas Saddam Hussein contre l'Iran, livrant à l'Irak de l'armement en pagaille. Faisant un million de morts. Les USA sont parfaitement conscients que leur autonomie énergétique repose sur du vent. L'exploitation des schistes bitumineux d'Amérique provoque un désastre écologique et le gaz de schiste ajoute à la pollution un risque sismique majeur. Les USA n'ayant pu mettre la main sur les ressources russes, n'ont donc de cesse de mettre la main sur l'ensemble des ressources énergétiques du Proche-Orient, y compris les énormes réserves de gaz de l'Iran. Peu importe les désastres que cela engendre, pourvu qu'ils ne surviennent pas sur le territoire américain. N'ayant jamais eu  à souffrir la guerre chez eux, les Américains mesurent mal ce que la guerre signifie comme souffrances pour la population.