Saint-Pétersbourg, coqueluche des Français !

Saint-Pétersbourg, coqueluche des Français !
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Jean-Bernard Cahours d’Aspry, un fin connaisseur du ballet et de l’art russe, animateur à radio Courtoisie, est en train de concocter un livre sur Saint-Pétersbourg la Magnifique. Il y plaide le faste et les grandes heures de cette capitale de la noblesse russe qu’il vient de faire visiter par un groupe de touristes français tous russophiles et amoureux de cette contrée lointaine mais très accueillante.

Jean-Bernard Cahours d’Aspry. On ne peut pas visiter Saint-Pétersbourg sans visiter Peterhof ou Tsarskoyé Selo ! Justement j’ai la chance d’être ami avec l’une des conservatrices qui a écrit un livre sur les relations franco-russes et la cathédrale orthodoxe de Nice. Cette dame qui est extraordinaire nous a fait visiter d’une telle façon merveilleuse le palais et tout ce que l’on peut voir à Peterhof ! Elle s’appelle Tatiana Verbitskaya. Elle est très connue par les Français puisque c’est elle que l’on a toujours interrogé pour les émissions sur Moscou et Saint-Pétersbourg. Elle parle un français extraordinaire et c’est un puits de connaissances !

VDLR. Il y a Peterhof, Tsarskoyé Selo et Saint-Pétersbourg à proprement parler mais aussi des monuments dédiés à la partie révolutionnaire du patrimoine russe ? As-tu visité le croiseur « Avrora » ?

Jean-Bernard Cahours d’Aspry. D’abord je ne l’ai même pas vu parce qu’il est parti à Kronstadt en chantiers navals le jour où j’étais arrivé. Mais je l’ai visité précédemment. C’est très intéressant ! On voit un bateau de l’époque des tsars. Je ne le considère pas comme un bateau révolutionnaire.

VDLR. C’est vrai ! Il reste très peu de bateaux de cette période. Le croiseur « Avrora » n’a pas été coulé lors de la bataille de Tsushima ni pris par les Japonais. C’était en 1905. Il a su semer les poursuivants. As-tu vu le musée des sous-marins ?

Jean-Bernard Cahours d’Aspry. Je dois dire que ce n’est pas trop ma tasse de thé ! Je préfère encore la Russie des tsars. Mais j’ai une collègue qui s’appelle Gallina Pogojeva, Moscovite mais qui aime beaucoup Saint-Pétersbourg.

VDLR. Pour ce qui est de Lermontov, tu as rajouté une corde à ton arc ?

Jean-Bernard Cahours d’Aspry. J’insiste que Lermontov a fait partie de l’histoire de Saint-Pétersbourg et même s’il n’y a pas vécu beaucoup, il y a vécu tout de même. Donc c’est un poète saint-pétersbourgeois par excellence ! Et j’en parle dans mon livre.

VDLR. Pour nos amis français je dirais que c’est le numéro deux de la poésie russe du XIX !

Jean-Bernard Cahours d’Aspry. Il a toujours vécu avec sa grand-mère qui l’a écrasé même un peu ! Je dois dire qu’au début je l’ai trouvé antipathique mais j’avais très vite compris en étudiant sa vie en profondeur qu’il a écrit de très beaux poèmes.

Et il ne faut pas écouter les merdias comme disent les Français ! Ils sont tous vendus à l’Amérique. Le peuple français aime beaucoup la Russie. Je le constate encore et encore parce que j’étais parti avec les gens qui étaient tous des russophiles convaincus et je peux vous dire que l’Alliance franco-russe existe toujours. Et il ne faut pas comparer la France réelle avec la République Française de notre époque qui n’est qu’une colonie américaine. Le peuple français aime les Russes et la Russie grâce, bien sûr, à Dostoïevski plus connu en France que Pouchkine et Tchaïkovski et toute la culture qui est quand même magnifique. C’est indéniable ! Donc beaucoup d’admiration pour le peuple et la culture russes de la part des Français !

Commentaire. La culture russe rayonne à travers le monde et elle reste par définition européenne la Russie représentant une pépinière de la vraie Europe c’est-à-dire celle d’avant le politiquement correct, la théorie du genre, l’implantation de wahhabisme, le clivage Est-Ouest et autres avatars de la soi-disant modernité. Si vous voulez vous retrouver chez vous, un peu dans le monde de vos livres et celui de votre enfance – le monde un brin archaïque des villes endormies sans burqas et appels à la prière mais avec tout de même une population bariolée y compris musulmane, rendez-vous en province russe où les routes laissent parfois à désirer (mais pas aussi souvent que le dit le marquis de Kustine) ou les petites églises sont remplies à craquer à l’heure de la grand-messe, où les maisons en bois avec un petit jardinet devant sont juchés en haut des collines qui dominent un paysage des plaines et forêts vierges. Allez pas seulement à Saint-Pétersbourg mais aussi à Pskov, Novgorod, Souzdal, Vladimir, Mychkine, Uglitch ou encore Riazan. Là vous comprendrez à quel point la Russie a gardé jalousement cet esprit européen qui manque tant à l’Europe de nos jours.

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