Intervenant mercredi lors de la conférence en ligne Security Jam, le secrétaire général adjoint de l'Otan Alexander Vershbow a comparé les excès auxquels se livrent les djihadistes de l'Etat islamique (EI) à la politique pratiquée par la Russie.
"Le révisionnisme néo-soviétique de M.le président russe Vladimir Poutine et le terrorisme de l'EI ont leurs traits particuliers, mais des méthodes similaires – intimidation et violence – pour parvenir à des objectifs similaires: rejet de la démocratie, de la tolérance et de la suprématie du droit, en tant que standard d'or des relations internationales", a prétendu M.Vershbow.
Auparavant, dans son discours prononcé à la 69e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le président américain Barack Obama a dressé la liste des principales menaces actuelles dans le monde, en citant le virus Ebola, l'"agression" de la Russie en Europe et l'offensive des djihadistes en Syrie et en Irak.
Commentant ces propos du locataire de la Maison Blanche, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a souligné que cette déclaration ne reflétait pas l'image de la Russie dans le monde.
Le premier ministre russe Dmitri Medvedev a qualifié mercredi "d'aberration" la déclaration du président américain Barack Obama selon laquelle la Russie arrive en deuxième position dans la liste des menaces pesant sur l'humanité.
Dans une interview à la chaîne de télévision CNBC, le chef du gouvernement russe a qualifié "d'inepte" la tendance des Etats-Unis à sacrifier les assises fondamentales des relations internationales au désir de punir ceux qui leur déplaisent, afin de montrer "combien ils sont cools".
Selon M.Medvedev, le redémarrage des relations russo-américaines est totalement impossible dans ce contexte.