Les résultats du programme de développement des îles Kouriles sont palpables, a déclaré le chef de l'administration du président russe Sergueï Ivanov dans une interview au journal Komsomolskaïa Pravda.
Selon lui, durant les 70 ans écoulés depuis que les Kouriles sont devenues une partie inaliénable de l'URSS, puis de la Russie, les progrès sont impressionnants: il n'y avait au départ ni routes, ni aéroports, ni ports, ni hôpitaux, ni écoles.
"Puis est apparu le programme ciblé de développement des Kouriles. Sa première étape est terminée, je suis allé le constater. Le résultat est flagrant. L'aéroport fonctionne, des routes sont en place", a indiqué M. Ivanov.
Le responsable s'est étonné de la réaction hostile des autorités japonaises face à sa visite.
"L'attention soutenue concernant mon voyage dans les Kouriles est un peu étonnante. C'est la quatrième fois que je m'y rends. Et je ne le fais pas de façon dissimulée, comme un agent secret. Je vais dans mon propre pays. Je considère que c'est juste et nécessaire" a-t-il ajouté.
Les relations russo-japonaises sont assombries par un litige territorial. Le Japon revendique les îles russes constituant la partie sud de l'archipel des Kouriles (Itouroup, Kounachir, Shikotan et Habomai) se référant au Traité commercial et frontalier de 1855, qui reconnaît ces îles comme japonaises. Moscou rappelle que les Kouriles du Sud ont été rattachées à l'Union soviétique à l'issue de la Seconde Guerre mondiale et que la Russie en a hérité après la disparition de l'URSS.
La Russie et le Japon restent formellement en guerre, puisqu'aucun traité de paix n'a été conclu au terme de la Seconde Guerre mondiale.
