Les Etats-Unis continuent d'enfreindre les standards humanitaires internationaux en appliquant la peine de mort à des personnes atteintes de troubles mentaux graves, a déclaré la responsable de l'ONG Amnesty International Audrey Gaughran.
Dans une interview accordée à RIA Novosti, Mme Gaughran a rappelé qu'en janvier dernier les autorités de l'Etat de la Floride avaient fait exécuter Askari Abdullah Muhammad, condamné pour un meurtre commis en 1980. Selon la militante des droits de l'homme, ce dernier s'était vu diagnostiquer divers troubles mentaux, dont une schizophrénie paranoïde. Sa condamnation à mort était par conséquent contraire à la Constitution.
Amnesty International continue en outre de suivre de près les cas de Frank Walls et de Michael Zack, condamnés à la peine capitale dans le même Etat de Floride en dépit de graves troubles mentaux.
Toujours d'après l'interlocutrice de l'agence, des cas d'exécutions d'handicapés mentaux ont été également enregistrés au Pakistan et au Japon. Dans ce contexte, Mme Gaughran a appelé tous les Etats à abolir ou à introduire un moratoire sur la peine capitale à l'occasion de la journée mondiale contre la peine de mort célébrée le 10 octobre.
